24.9 C
Dzaoudzi
dimanche 8 septembre 2024
AccueilorangeSuppression des emplois aidés : la maire de Chirongui craint à terme...

Suppression des emplois aidés : la maire de Chirongui craint à terme la mise sous-tutelle

Un accueil chaleureux, mais la mairie de Chirongui a pesé ses mots
Roukia Lahadji et Ericka Bareigts

Sans doute le gouvernement aura-t-il entendu les doléances des collectivités, particulièrement ultramarines, puisque le premier ministre Edouard Philippe a annoncé jeudi 21 septembre, que « 200.000 contrats aidés » seraient financés en 2018, « intégralement dans le secteur non marchand », touchant donc les collectivités, les associations, etc. Il rajoutait que ces contrats aidés bénéficieraient à l’Outre-mer et aux communes rurales et seraient soumis à « une exigence de formation » qu’il qualifiait aujourd’hui de « trop souvent insuffisante ».

Le taux moyen de prise en charge par les pouvoirs publics sera de 50%, contre 75% auparavant. Dans son nouveau courrier (Lire 57-CONTRATS AIDES-SUITE) au premier ministre, Roukia Lahadji explique les difficultés financières d’un territoire qui « n’a que 6 ans de départementalisation ».

Des dépenses multipliées par 10

Mayotte sous-structurée, que l’on met dans le même panier que les autres départements aux reins plus solides, et aux recettes fiscales abouties, c’est le fond de son appel au gouvernement : « Sous accompagnées par le droit commun et dans l’incapacité de recouvrir nos recette fiscales, les emplois aidés nous permettaient d’exercer tant bien que mal les compétences qui nous étaient dévolues : entretien des voiries, des écoles du 1er degré, animation périscolaire, médiation et sécurité publique, missions de gardiennage,… »

Par exemple, en l’absence d’emplois aidés, la maire a du recourir à des services extérieur, notamment pour l’entretien des établissements scolaires, pour un coût annuel de 190.080 euros contre 19.800 euros par les contrats aidés, soit 10 fois plus.

Pas de mendicité

La mairie de Chirongui
La mairie de Chirongui

Si nous relayons son courrier, c’est qu’il émane d’une maire dynamique, en avance dans bien des domaines. Elle souligne d’ailleurs que ce n’est pas un « courrier larmoyant d’une collectivité qui mendie assistance », mais une demande de « stabilité dans les politiques d’accompagnement » de la part d’une commune qui se bat « au quotidien », notamment « avec les services déconcentrés de l’Etat pour rattraper nos retards dans tous les domaines, et cela porte ses fruits ».

Evoquant la situation de l’ensemble des communes de l’île, Roukia Lahadji, qui signe son courrier sous son autre nom, Hanima Ibrahima, craint qu’au regard des dépenses à assumer, « une mise sous tutelle de nos collectivités est à craindre ainsi qu’un véritable coup de frein aux différents projets d’aménagement ».

Dans quelle mesure le jeune département que nous sommes tirera partie du rétropédalage du gouvernement en matière d’emplois aidés ? C’est à nos élus nationaux de nous le dire, et un front commun contre cette mesure à Mayotte, serait le bienvenu.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139511
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139511
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139511
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139511
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139511
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139511
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...