Cette “Etude – Notoriété et image des destinations d’outre-mer” nous indique que les trois premières destinations ultramarines spontanément citées par les Français de l’Hexagone sont la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion. Ce même trio se retrouve dans les liens personnels que les Français de l’Hexagone entretiennent avec les Français d’outre-mer. La Réunion se détache avec 18% puis suivent la Guadeloupe et la Martinique avec 13%.
On ne s’attend pas à des miracles de classement pour Mayotte. Notre territoire arrive en 7ème position des territoires spontanément cités, jute derrière la Nouvelle-Calédonie et devant Saint-Pierre et Miquelon, et 6% des Français de l’Hexagone indique y avoir un lien personnel, donc la moitié des Antilles, sur un territoire beaucoup plus petit.
4% attirés par Mayotte et la Nouvelle Calédonie
L’étude nous permet également de mesurer l’attrait des destinations d’outre-mer pour les Français hexagonaux. 40 % d’entre eux déclarent avoir déjà visité un territoire d’outre-mer, et en moyenne un sur deux se dit attiré par une destination ultramarine. 19 sur 100 privilégient la Martinique comme destination de vacances, quand ils sont 4 sur 100 pour Mayotte, même score pour la Nouvelle-Calédonie.
Ils ne sont par contre que 39% à vouloir découvrir le lagon et nos sentiers de randonnée, alors qu’à plus de 60%, les touristes partiraient à La Réunion (67%), en Polynésie (idem) ou aux Antilles.
La sécurité sous le soleil
Et ceci s’explique par cela : la sécurité est le critère number one pour convaincre de l’attrait de la destination, selon l’étude. Vient ensuite l’existence de paysages d’exception, l’accueil des habitants, le climat, le prix du billet d’avion, etc. Or, si le rhum, les plages et le soleil sont les images emblématiques de la destination Caraïbes, à Mayotte, aux côtés de « Soleil », « mer », et « plage », on voit s’afficher les mots « pauvreté » et « immigration », témoins des nombreux documentaires sur le sujet, beaucoup plus en tout cas que sur les richesses naturelles.
La ministre des outre-mer, Annick Girardin, se félicite de cette première étude « qui montre tout le potentiel de développement touristique que portent les territoires ultramarins ». Elle invite « élus, acteurs privés, société civile », à relever le défi de l’objectif du gouvernement de passer de 83 millions de touristes à 100 millions à l’horizon 2020. Et les Outre-mer incarnent cette image idéale de repos mérité pour les hexagonaux.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte
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