On les repère tous les ans grâce à leurs chapeaux rouges : les festivaliers de Milatsika ont été nombreux cette année encore à converger vers le plateau sportif de Chiconi pour se déhancher sur les sonorités de la région.
Un des rares festivals à rassembler toutes les communautés de Mayotte, et sur scène des talents aussi variés que leurs instruments. Dzendzés, gaboussi, mkayamba et tam-tam se glissent parmi les guitares folk et électrique, et des rythmes de batteries endiablées. Une synthèse de ce que recherche l’organisateur et porteur de Milatsika, Del Zid, le mariage entre tradition et modernité.
Et même un « maloya breton »
Ce samedi le comorien Ukombozi, les mahorais Abelk Maoré et Baré, la congolaise Gasandji et les réunionnais de Ziskakan ont donné ce que Mayotte est parvenue à faire le mieux : le métissage. Et même plus loin qu’on ne le pense puisque les sonorités de maloya de Ziskakan (« Jusqu’à quand » en réunionnais) avaient un petit air de fest noz breton ! En tout cas, les Réunionnais du public ont tout donné sur les solos rock endiablés du doué Daniel Riesser, guitariste du groupe, et des enchainements de son frère Stéphane à la batterie.
Cette 11ème édition a donc tenu ses promesses, montée avec un budget de 90.000 euros grâce aux soutiens financiers de la Direction des Affaires Culturelles de l’Etat, du conseil départemental et de l’opérateur Orange.
Il faut féliciter Del Zid, et son comité de fidèles, Adam, Ali Ynoussa, Aldo et Bruno, pour l’organisation au top, notamment en matière de sécurité du site et des festivaliers. Si vous avez manqué cette 11ème édition, rendez-vous pour la prochaine en octobre 2018 !
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
Comments are closed.