Depuis qu’une délibération du tribunal avait ordonné en référé le déblocage du port de Longoni, rendu effectif par la présidente de MCG elle-même, le portail d’entrée était placé sous la surveillance rapprochée des gendarmes. Mais ils ne sont pas intervenus lorsque les femmes leader ont déposé en matinée des blocs pare-circulation rouges et blancs pour empêcher tout accès au port, et à la zone du terminal pétrogazier.
Lors de la réunion qui s’est tenue lundi dernier à la Direction du Travail, un consensus avait été accepté par les grévistes sur la base de la production par la direction dans les jours suivants, d’un protocole qui reprenait les points d’accord du précédent conflit. « Mais nous n’avons toujours rien reçu », déplore Attoumani Mari Ben Atchou, délégué CGT Ma chez MCG.
La Direction du travail sollicitée
Pour Faouzia Cordji, une des meneuses du groupe des Femmes leader, sorte d’arme fatale brandie lors des combats difficiles, il fallait être là : « Nous nous opposons à Ida Nel, et nous nous substituons à la Dieccte qui connaît ses méthodes, mais ne veut pas réagir ».
La Direction du Travail a été sollicitée ce mercredi 15 novembre par Salim Nahouda, le secrétaire départemental de la CGT Ma. Dans un courrier accusant « la Présidente de MCG refuse toute négociation vers un accord de sortie de conflit », il demande la mise en place d’une Commission de Conciliation de Conflits extraordinaire en présence du président du conseil départemental en tant que délégant du port.
La file des camions positionnés pour déposer et récupérer les containers s’allongeait peu à peu sous un soleil de plomb qui inquiétait les transporteurs de gaz.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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