“Mayotte est confrontée à une recrudescence d’actes de délinquance et d’incivilités qui impacte le bon fonctionnement du ramassage scolaire et met en danger la vie des élèves transportés”. C’est le constat que dresse Fatima Souffou, vice-présidente du Conseil Départemental. “Je suis persuadée qu’avec cet équipement, la peur va changer de camp dans les bus. Il va considérablement améliorer la sécurité de nos enfants” assure-t-elle. “Nous avons recruté des médiateurs et des contrôleurs, augmenté les contrôles de police, mais malheureusement ça ne suffit pas.”
Depuis la fin 2017, 15 cars scolaires ont ainsi été équipés de chacun 4 caméras enregistreuses. Il s’agit d’une expérimentation validée par l’Etat pour une durée de cinq années, et qui a coûté 100 000€ au Département. Une somme à mettre en balance avec les 27 millions que coûte chaque année le ramassage scolaire pour plus de 23 000 enfants.
“La vidéo-protection apportera une réponse forte aux actes d’incivilité récurrents, veut croire Didier Fontaine, directeur de Matis. Nous espérons qu’à l’avenir tous les bus en seront équipés. En effet depuis sa mise en exploitation, elle a déjà servi dans deux affaires en cours se réjouit-il.”
Le système aura sans doute une portée dissuasive, puisqu’il permettra de résoudre plus facilement les enquêtes en identifiant a posteriori les auteurs d’une éventuelle agression. Toutefois il ne permettra pas une sécurisation en temps réel. Les caméras ne sont en effet pas reliées à un système de surveillance, les images étant enregistrées sur un serveur à l’intérieur du car dans un coffre sécurisé.
Dans chaque véhicule, quatre caméras et un micro enregistrent en permanence dès la mise en service du car, et continuent à tourner 10 minutes après l’arrêt de celui-ci. Elles filment toutes les parties du bus, de la montée au fond du véhicule. “Le dispositif est indépendant de la volonté du conducteur, il se met en route dès le démarrage du bus et enregistre 10 minutes après que le contact soit coupé” précise le responsable de la société Matis. Aucun risque donc qu’un chauffeur se trouve contraint de couper les caméras : il n’en aura pas le pouvoir. Le seul outil à sa disposition sera un voyant qui l’informera du bon fonctionnement de la vidéo-surveillance dans son véhicule. En cas de dysfonctionnement, il devra alors faire appel à un technicien.
Dans la soute de chaque car, un disque dur d’une capacité de 2To de stockage assure l’enregistrement pendant un mois. Suffisant pour répondre aux demandes des enquêteurs le cas échéant.
Y.D.
La vidéo-surveillance s'étend aux cars scolaires
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