Tout ce qui suit est un scénario fictif. Ce article rend compte d’un exercice en cours simulant une alerte cyclonique.
Mardi soir, le préfet décrétait l’alerte rouge et le confinement de la population à l’approche du cyclone imaginaire Muhali. Ce mercredi matin, le cyclone a frappé Mayotte et s’éloigne désormais vers le sud. A 10h30, la préfecture a levé l’alerte rouge, laissant la place à la phase dite de sauvegarde. C’est habituellement à ce moment là qu’un cyclone fait le plus de victimes, en raison de l’état des infrastructures, des inondations et du manque d’eau.
“Suite aux derniers renseignements météorologiques qui viennent de nous être communiqués relatif au cyclone Muhali, Météo France a décidé de lever « l’Alerte Rouge », à compter de ce jour, mercredi 24 janvier, à 9 heures. Mayotte se place alors en phase de sauvegarde. Le cyclone Muhali perd de son intensité et s’éloigne de Mayotte, il est actuellement à 200 km au Sud de l’île pour rejoindre Madagascar. L’ensemble des routes Mahoraises sont impraticables. Par conséquence, le Préfet interdit la circulation pour tout véhicule et invite la population à limiter l’utilisation des téléphones. Des vents pluvieux et une houle élevée supérieure à 3 mètres sont à prévoir dans les prochains jours. La population est donc invitée à la plus grande prudence dans le cadre de toute activité, compte tenu des risques collatéraux liés au passage de Muhali (glissement de terrain, éboulement…) et aux dangers subsistants sur les voies de circulation ( inondations, fils électriques…). 25 000 personnes sont actuellement sans abri.
La capacité des centres d’hébergements’élève à : – Bandrélé : 2300 ; Dembéni : 2192 ; Dzaoudzi : 3400 ; Mtsamboro : 2600 ; Koungou : 1000.
En réalité bien d’autres sont disponibles. Cet état des lieux se base sur les cinq communes qui ont participé activement à l’exercice, ce qui n’est pas par exemple le cas de Mamoudzou.
Contacté, le vice-rectorat compte un total de 19 000 places d’hébergement sur l’ensemble du département. Auxquelles il faut ajouter les gymnases, salles des fêtes et autres locaux municipaux.
Par ailleurs, la préfecture n’a délibérément pas dressé de bilan de victimes dans le cadre de cet exercice. Il n’y a donc pas de morts à gérer.
A 13 heures, un premier état des lieux était dressé par les pouvoirs publics :
l’aéroport est fonctionnel depuis midi ; de nombreux glissements de terrains sont constatés sur des zones habitées, notamment Kawéni, Koungou, Mtsamboro et en Petite-Terre, à la Vigie ; tous les services opérationnels sont mobilisés pour maintenir la sécurité, porter secours aux victimes et rétablir une circulation ; des moyens importants vont être acheminés vers Mayotte, depuis Paris et La Réunion ; des stocks d’eau potable vont être mis à disposition à la population.
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