27.9 C
Dzaoudzi
mercredi 15 mai 2024
AccueilorangeLe ras le bol des conducteurs de bus massivement rassemblés à Mtsapéré

Le ras le bol des conducteurs de bus massivement rassemblés à Mtsapéré

Le bâton utilisé pour agresser le chauffeur et des élèves ce mardi soir
Le bâton utilisé pour agresser le chauffeur et des élèves ce mardi soir

Hier au soir vers 17h, le bus a laissé des élèves descendre à l’arrêt de Majicavo Dubaï, quand un groupe, a surgi « de nulle part a agressé le chauffeur et les élèves à l’intérieur du véhicule, avec un bâton et des pierres », raconte Mohamadi Boina, conducteur et directeur de Haribou Transport, membre du groupement « Tama ya leo na messo ».

Avec la société Matis, gestionnaire de l’ensemble du transport scolaire, ils ont stationné l’ensemble de leurs véhicules sur le terre-plein de Mtsapéré ce mercredi matin. Cette entente pour un mouvement commun est une première depuis l’allotissement du marché du transport scolaire. Rien que sur la journée d’hier, 4 bus ont été endommagés.

« Nous nous sentons en danger ». Ils ont donc débrayé ce mercredi, aucun ramassage n’a eu lieu provoquant des tensions de la part des élèves qui ont érigé ça et là des barrages, avec un comportement violent à Koungou notamment envers les forces de l’ordre venues les déloger.

Une liste de revendications est dressée peu à peu sur un cahier. Ils demandent en tout premier lieu de pouvoir continuer à travailler malgré les vitres explosées, en apposant du plexiglas, « ce que n’autorise pas la DEAL, il nous faudrait une dérogation pour 3 mois, le temps que la commande de nouvelles vitres arrive. »

Implication des parents

4 bus endommagés en une journée
4 bus endommagés en une journée

La sécurité des chauffeurs est le point central : « Hier la gendarmerie a dû escorter un véhicule de Mamoudzou à Longoni, mais ils ne sont pas à notre disposition. » Pour son collègue Abdillah Mguereza conducteur et délégué du personnel chez Matis, il faut davantage de médiateurs, « mais pas des contrats aidés qui repartent dès qu’ils ont commencé à repérer le terrain et les éléments perturbateurs. D’autre part, il nous faut des parents médiateurs, on a testé à Kawéni, Majicavo et Vahibé, ça fonctionne. »

Parmi les petit groupes qui se sont constitués, ça discute pas mal, et certains pointent la responsabilité de quelques médiateurs, « un jour, il y en a un qui a demandé aux jeunes qui détenaient des armes ou d’autres objet, de sortir du bus parce qu’il y avait un contrôle de gendarmerie plus loin ». D’autre part, les chauffeurs ne veulent plus être sanctionnés pour n’avoir pas lu dans les détails la carte des élèves, « certains nous la montrent, et la passent ensuite par la fenêtre à d’autres élèves. Nous ne sommes pas des contrôleurs ! »

« Plaintes sans suite »

Ils demandent aussi un contrôleur permanent à Kahani, « tout part de là. Il suffit qu’un jeune s’y fasse agresser pour qu’il envoie un texto à ses potes qui vont le venger ».

Deux équipes d’agents de sûreté sont réclamées, sur les zones urbaine et interurbaine, en brousse, « pour encadrer un véhicule au besoin ».

Pose provisoire de plexiglas
Pose provisoire de plexiglas

Autre point financier, celui des assurances qui ne veut plus assurer… « Des contrats non renouvelés qui ont déjà fait sombrer un de nos collègues, Mansour, présent depuis 30 ans sur le marché », indique Mohamadi Boina.

Tous déposent plainte systématiquement, « mais on nous répond toujours que le jeune est mineur ou qu’il est sans papier, il n’y a pas de suite, or ce sont les mêmes qui commentent ces violences », déplore Abdillah Mguereza.

Ils attendent une réunion en urgence, et notamment un appel du conseil départemental, qui a la compétence du transport scolaire. « Je viens d’avoir l’information que le préfet tente de rassembler le conseil départemental, le procureur, l’association des maires de Mayotte, l’association des parents d’élèves et aussi les associations d’immigrés, explique le délégué du personnel, mais si nous n’avons pas des actes concrets à nous mettre sous la dent, nous poursuivrons le mouvement ».

Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139515
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139515
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139515
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139515
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139515
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139515
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...