Si la liste des défauts à corriger concernant votre véhicule s’est allongée lors du dernier contrôle technique, méfiance, ils pourraient ne pas passer le prochain. Même à Mayotte où l’on évoque certains contrôles qui arrondissent les angles, il va falloir s’adapter : les futurs contrôleurs devront désormais détenir un niveau de Bac Professionnel en mécanique automobile, alors qu’un diplôme de niveau CAP ou BEP est actuellement suffisant.
On ne parlera plus de « défauts » d’ailleurs, mais de « défaillances », avec un niveau plus exigeant puisque leur nombre s’accroit de 410 à 610. Et alors que la classification était binaire avec des défauts soit mineurs soit majeurs, une troisième catégorie, la défaillance critique, fait son apparition, pour les véhicules « dont l’état présente un danger immédiat pour la sécurité routière ou l’environnement ».
Comme avant, les défaillances mineures ne donnent pas lieu à une contre-visite, le véhicule peut continuer à rouler. Et celles qui sont considérées comme majeures impliquent une réparation dans les deux mois, avant de passer une contre-visite.
Nouveauté donc, les défaillances critiques comme les disques de frein cassés, une mauvaise fixation des roues, impliquent l’immobilisation du véhicule le soir même de la visite à minuit. Ce qui, vu la gravité des pannes, semble logique. La contre-visite doit s’effectuer dans les deux mois.
Nous avons interrogé Alain Aznar, propriétaires des 3 centres de contrôle technique à Mayotte, Autovision, Dekra et Autosécurité, sur les adaptations nécessaires. « Nos machines vont évoluer en se dotant de logiciels plus pointus. Mais je veux mettre en garde sur les marges de manœuvre réduites qu’auront les automobilistes. Je leur conseille de reprendre les PV que nous avons émis deux avant l’échéance de leur prochain contrôle technique, et de faire réparer les points qui étaient à corriger. Ils risquent de ne plus passer avec les nouvelles règles, or les délais de commande des pièces sont très longs à Mayotte. »
Alors que les prix des contrôles techniques étaient sur les trois centres à 85 euros, et les contre-visite à 20 euros, ils pourraient grimper comme ce sera le cas sur l’ensemble du pays : « Avec plus de 600 points à vérifier, la durée du contrôle sera plus longue, environ 45 minutes, et les charges salariales vont augmenter avec le niveau de qualification des contrôleur ». Une augmentation qui va avoisiner les 15% selon lui.
Il est aussi toujours possible d’avancer la date de son contrôle technique avant le mois de mai et de bénéficier ainsi de deux ans de rab…
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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