La tension va crescendo à Mayotte sur la revendication d’un système plus sécuritaire. Forte d’un rassemblement réussi mardi dernier, et du soutien des élus, la rue est bien décidée à obtenir satisfaction. Les autorités semblent l’avoir compris et le 28 février la ministre des Outre-mer Annick Girardin avait donné 10 jours au préfet de Mayotte pour produire un Plan de sécurisation des établissements et des transports scolaires. (Lire Communication plan de sécurisation des établissements et des transports scolaires)
Les éléments essentiels étaient livrés ce samedi, « ce plan est encore en cours d’élaboration et fera dans les prochains jours l’objet d’une présentation dans sa version finalisée », précise la préfecture. Qui indique qu’il « comportera 3 volets en cours d’élaboration. Il sera opérationnel dès le 12 mars ». A la rentrée.
Dans le domaine des transports scolaires tout d’abord, le Plan respecte le protocole de suspension du droit de retrait des chauffeurs préalablement signé. Ceux qui feront la différence sont les 50 médiateurs financés par le conseil départemental, encore en attente. On peut y rajouter l’annonce de « plus de patrouilles de police et de gendarmerie au niveau des arrêts de bus et le long des axes empruntés par les autobus », ce que demandaient les conducteurs.
40 médiateurs et 15 surveillants supplémentaires
Les nouveautés viennent des moyens engagés aux abords des établissements scolaires : « Renforcement de 40 médiateurs dans les communes ayant des établissements sensibles par le biais d’emplois aidés co-financés par l’Etat, Augmentation de l’effectif de l’équipe mobile de sécurité du vice-rectorat, Déploiement de la réserve opérationnelle de la Gendarmerie nationale aux abords des établissements scolaires sensibles, Mobilisation des parents dans le cadre du dispositif « école des parents » financé par l’Etat. »
Encore une fois, l’accent est mis sur la coordination entre les acteurs, preuve que le partage d’information sur des jeunes identifiés n’est pas encore opérationnel : « Renforcement de la coordination des médiateurs PEPS, polices municipales et Equipes Mobiles de sécurité (EMS) par le coordonnateur EMS du vice rectorat, Lancement d’une expérimentation d’un état-major dédié en zone police permettant une meilleure coordination des acteurs de sécurité : EMS, médiateurs municipaux, police municipale et police nationale.
Un effort est consenti dans les actions menées dans les établissements scolaires : « Augmentation de 15 surveillants dans les établissements sensibles, Renforcement des opérations de contrôle dans les établissements scolaires par les forces de l’ordre sur demande du chef d’établissement et sur réquisition du Procureur de la république ».
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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