C’était à craindre: le mouvement s’est durci. Les leaders de l’intersyndicale et du Collectif des citoyens de Mayotte qui apparaissaient au premier plan jusqu’à maintenant pour avoir notamment présenté la Table de revendication, comme Fatihou Ibrahime ou Saïd Hachim, ont été relégués au deuxième plan après le flottement post visite ministérielle. On voit réapparaître des visages connus aux côtés de Saïd Kambi et Salim Nahouda, El Anzize Hamidou, Ousseni Balahachi, Rigotard.
Répondant à une demande de rencontre formulée par le préfet mercredi pour assurer le suivi de la négociation, finalement avortée, avec la ministre, les leaders du mouvement ont formulé leur intention de l’accueillir à la MJC de Tsingoni, lieu de repli et de discussions pour eux depuis le début du mouvement.
C’est à la demande de la ministre des Outre-mer que préfet Frédéric Veau a sollicité cette rencontre et ainsi poursuivi le travail entamé Case Rocher ce mardi soir, “pour rouvrir le dialogue et réexpliquer la méthode de la ministre”, nous dit-on à la préfecture. IL s’y est rendu avec les 3 émissaires présentés par Annick Girardin, ainsi qu’un 4ème, Yves Jobic, Inspection générale de la Police nationale. Mais les échanges ont tourné court, “nous lui avons demandé si il avait un mandat pour négocier mais ce n’était pas le cas, la rencontre n’a duré que 30 minutes”, rapporte Saïd Hachim, qui se félicite que le préfet se soit rendu dans leur zone, “quoique difficile, il n’y a pas eu de heurts, pas de bavures”.
A.P-L.
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