L’intersyndicale et le collectif considèrent que les mesures sécuritaires sont dues par l’Etat au titre de ses compétences régaliennes, et demandent donc qu’une négociation s’engage désormais sur des mesures « de développement et de rattrapage », développées dans la « Table revendicative » présentée le 9 mars dernier.
Précisément ces mesures qui font l’objet du travail de la mission de 4 experts présentée par la ministre Annick Girardin. Mais ils demandent une ouverture immédiate des négociations « avec, le cas échéant, des personnes mandatées par le Premier Ministre. » Et annoncent que « l’intersyndicale actera la suspension des barrages dès que les discussions seront engagées à Mayotte. »
Ils reprochent à Annick Girardin « qui a été dans les précédents gouvernements », de n’avoir pas pris de décisions en la faveur du territoire, « pour les jeux des îles à La Réunion (quand elle était en charge de la francophonie) ni des fonctionnaires de Mayotte (quand elle a été au ministère de la fonction publique). De même, les Mahorais se souviennent encore des opérations ponctuelles de communication du représentant de l’Etat à Mayotte dès les lendemains de sa prise de fonction dans le département sur les démantèlements des bandes sur les hauts de Passamainty et de Tsoundzou. »
Quand à la désolidarisation des élus, ils les accusent de céder au chantage à la subvention de la part du préfet et du gouvernement : « Les élus font l’objet d’une grande pression du Préfet et du gouvernement pour mater le mouvement en échange de quelques subventions pour équilibrer leur budget. Eût égard à la mauvaise gestion constatée par la chambre régionale des comptes dans certaines communes, des maires ont fait le choix de la sympathie du gouvernement. »
« En tout état de cause, avec ou sans l’aide des élus, les élections législatives partielles dans la circonscription une seront fortement perturbées !
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