28.9 C
Dzaoudzi
mercredi 24 avril 2024
AccueilEconomieA situation de crise, les entreprises répondent par la crise

A situation de crise, les entreprises répondent par la crise

Carla Baltus
Carla Baltus

Ils sont vus par certains comme le « grand capital », mais ils emploient leurs frères ou leurs cousines : eux, ce sont les employeurs qui sont susceptibles de dynamiser l’île. Certains ont investi beaucoup et n’entendent pas sombrer avec le conflit actuel. Nous avons fait le point avec Carla Baltus, la présidente du Medef.

Une intersyndicale s’est donc constituée ente le Medef, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME), la confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), « nous l’avons élargi à tous les syndicats patronaux, Les indépendants de l’UDP, l’Union Maritime de Mayotte, le syndicat des Transitaires, la FMBTP, les Chambres consulaires. »

Ils travaillent sur la mise en place de leurs mesures. Car l’union avec les leaders de la mobilisation n’a pas marché, « il n’y a donc plus 61 mesures dans la ‘Table revendicative’, nous en avons conservés quelques une, pour rédiger nos objectifs de court, moyen et long termes. »

A court terme, ce sont des mesures de sauvegarde du tissu économique qui sont étudiées. « Nous avons contacté le cabinet Fides, dont l’avocate Christina Nicolle, spécialiste en droit des sociétés, nous a fourni 3 cas de figure ».

« Pas de bras, pas de chocolat »

CAPEB et CPME défilaient ensemble
CAPEB et CPME avaient défilé contre l’insécurité

Le premier concerne le paiement des salaires des salariés qui n’ont pas pu se rendre sur leur lieu de travail du fait des mouvements sociaux, « l’employeur n’est absolument pas tenu de payer les salaires des salariés absents. S’agissant des salariés bloqués du fait des barrages, il convient de rappeler que ces barrages ne sont pas du fait de l’employeur, il n’appartient donc pas à ce dernier d’indemniser le salarié ».

En revanche, « l’employeur est tenu de rémunérer les salariés qui se présentent à leur poste de travail et qui y demeurent jusqu’à l’heure normale de sortie de l’entreprise, et ce, même si du fait des mouvements sociaux, il n’y a aucun ou peu de travail à fournir à ces salariés ».

Le second, porte sur la demande de placement de l’entreprise en activité partielle*, ex-chômage technique. Les entreprises peuvent réduire ou suspendre temporairement leur activité, « tout en assurant aux salariés une indemnisation en compensation de la perte de rémunération qui en découle ». Une prise en charge partielle de cette indemnisation est garantie par l’Etat.

Prés de 2.000 salariés concernés par le chômage technique

Des mesures
Les entreprises peuvent être accompagnées par la DIECCTE

Mais une prise en charge par l’Etat tardive et aléatoire selon Carla Baltus, pour qui cette mesure s’adresse aux employeurs qui ont les reins solides : « Seules celles qui ont assez de trésorerie pour payer les salaires avec une activité nulle peuvent faire cette avance. L’Etat prend en charge 5,84 euros sur les 7,46 euros d’un SMIC. L’avance de cette compensation peut atteindre 150.000 euros pour les grosses sociétés de 200 à 300 salariés. Et en 2011, une grosse société qui avait bétonné son dossier n’a pas touché un centime. »

Ce vendredi 16 mars, environ 80 entreprises avaient déposé une demande d’activité partielle, impliquant prés de 2.000 salariés.

Troisième cas de figure, la fermeture temporaire de l’entreprise, dite de lock-out, « si l’employeur est en mesure de prouver que ladite fermeture répond à une situation de force majeure ou à une situation contraignante de nature à le libérer de son obligation de fournir du travail aux salariés. » Ces derniers ne sont évidemment pas rémunérés le temps de la fermeture.

Parmi les autres mesures de moyen et long terme, certaines portent toujours sur une réponse au conflit en cours, comme celle d’une année blanche de cotisations sociales, d’autres sur des mesures fiscales, comme les zones franches d’activités.

Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com

* L’ensemble de ce dispositif est détaillé sur le site Internet de la DIECCTE Mayotte, en cliquant ici

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139514
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139514
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139514
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139514
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139514
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139514
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...