Les cloches sont passées cette nuit. A Mayotte, peu de chances qu’elles livrent des œufs, toujours coincés dans un container qu’on espère frigo, à Longoni !
Depuis le dimanche de Rameaux, il y a 7 jours, les chrétiens fêtaient la semaine Sainte, enfin ceux qui ont pu se rendre dans leurs églises pour les catholiques ou leurs temples pour les protestants malgré les barrages.
Elle s’achève avec la veillée pascale, célébrée ce samedi soir.
Arrêté par la volonté des grands-prêtres qui le condamnent à mort, Jésus marche vers sa crucifixion, nous dit l’Evangile selon Saint Luc, « Le peuple, en grande foule, le suivait ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Mais se retournant vers elles, Jésus dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi. Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants… Car si on traite ainsi le bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ».
« Il faut retenir la valeur de ce sacrifice »
C’est la résurrection du Christ, 3 jours après que son corps fut « roulé dans un linceul et mis dans une tombe taillée dans le roc » (Evangile selon Saint Luc), que les chrétiens célèbrent ce jour de Pâques, « une victoire sur la mort ». C’est pourquoi, dans la nuit, le feu et le cierge de Pâques sont allumés, puis la flamme est transmise aux fidèles.
Étymologiquement, Pâques signifie « passage ». La fête chrétienne de Pâques trouve ses racines dans la fête juive de la Pâque, qui célèbre le passage de la mer Rouge par les Hébreux lors de la libération d’Égypte.
Cette année, 32 Réunionnais ont souhaité passer les fêtes de Pâques en Terre Sainte. Ils ont parcouru, ce Vendredi saint, la Via Dolorosa, le chemin qu’aurait emprunté Jésus alors qu’il portait sa croix. Une procession que ces fidèles ont suivie aux côtés de Chrétiens venus du monde entier, nous rapporte le site Outre-mer.fr
” Cette fête est l’élément fondateur de notre foi chrétienne, rappelle le père Bienvenu Kasongo, Jésus est mort pour que nous soyons tous des frères, nous sommes les membres de son corps. C’est une nouvelle humanité qui commence aujourd’hui, on enterre nos péchés. Pâques, c’est l’Espérance, et nous en avons besoin dans le contexte que traverse Mayotte. C’est la culture de la vie, et non de la mort comme l’actualité mondiale peut nous le laisser penser. C’est la joie, la libération, Jésus en se sacrifiant nous a sauvé, il faut retenir la valeur de ce sacrifice.”
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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