Baco Abdallah Halidi occupe depuis 2011 les locaux de la MJC de Longoni, où il réside avec ses enfants.
Le 19 novembre dernier, nous racontions l’histoire de ce commerçant, privé de sa maison en 2001 en raison de travaux et qui n’avait jamais été relogé.
En 2016, en l’absence de réponse de la municipalité sur ses demandes de logement, l’homme avait dressé un barrage devant la MJC, empêchant notamment les cars scolaires de passer. « J’étais très fâché, je voulais qu’on m’entende. »
Dans cette situation tendue, un car avait eu une vitre brisée par un jet de pierre, rapidement imputé au barragiste d’un jour. Placé en garde à vue, il était convoqué au tribunal ce mardi matin.
Son avocate, Marjane Ghaem, a soulevé le fait que son client n’avait pas eu droit à un avocat pendant la garde à vue. Il n’y avait selon elle “pas la preuve qu’un avocat avait été informé pendant la garde à vue.” Elle a donc présenté des conclusions de nullité, et obtenu à ce titre l’invalidation de toutes les auditions de son client. Baco Abdallah a donc été relaxé des accusations de dégradation du bus.
En revanche il a été reconnu coupable d’entrave à la circulation, ce qui est un délit. Pour avoir érigé son barrage de protestation, il a été condamné à 3 mois de prison avec sursis simple.
Sur le fond du dossier, rien n’a changé. Le quadragénaire occupe toujours la MJC avec ses enfants, venus le soutenir à l’audience.
Relaxe partielle pour le squatteur de la MJC de Longoni
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