32.9 C
Dzaoudzi
mardi 16 avril 2024
AccueilorangeAu collège de Passamainty, mineurs et parents mis devant leurs responsabilités

Au collège de Passamainty, mineurs et parents mis devant leurs responsabilités

Entre l'avertissement et la sanction administrative ou pénale, un nouvel échelon vient d'être mis en place au collège Ouvoimoja de Passamainty. Le Rappel à la responsabilité des mineurs a pour avantage de rendre les parents acteurs du rappel à la loi.

Le Rappel à la responsabilité des mineurs (RRM) avait déjà été expérimenté dans le Gard, Zone de sécurité prioritaire où exerçait Jeau-Loup Munier, l’actuel principal de Passamainty. Le principe est de convoquer un mineur à la dérive avec ses parents de manière officielle et formelle, devant le principal, accompagné d’un référent police ou gendarmerie, voire du maire de la commune afin de rappeler à l’élève et à ses parents ce que dit la Loi. Ce dispositif, proche du rappel à la loi qui existe au tribunal, est une alternative à la poursuite judiciaire, et se situe à cheval entre le conseil de discipline de l’établissement, et le tribunal. Une dernière chance en somme, pour des jeunes à deux doigts de ces deux  extrêmes.
Et cela fonctionne. Dans le Gard, les élèves rappelés à l’ordre avec ce dispositif présentent un taux de non-récidive de 80% assure le principal du collège de Passamainty. Il n’en fallait pas plus pour le transposer à Mayotte, avec le soutien du Bureau de prévention et de partenariat du commissariat.

Jean-Loup Munier et Thierry Lizola réunis pour rattraper un élève avant l’étape de la sanction

La présence d’un policier “donne de la consistance au rappel à la responsabilité du mineur” explique Thierry Lizola, policier référent du collège et responsable du BPP. “Il s’agit aussi de rappeler aux parents qu’ils ont une responsabilité, notamment un devoir d’assistance et de protection du mineur. Ils ont aussi une responsabilité civile, si l’enfant est responsable pénalement des actes qu’il commet, c’est à eux de payer pour les réparations des dégâts que l’enfant peut causer. Beaucoup de parents l’ignorent.” “La prévention avant le coercitif” résume Jean-Loup Munier. Le dispositif permet aussi de donner la parole aux parents afin qu’ils puissent exprimer d’éventuelles difficultés à la maison, mais aussi parfois des maltraitances à l’extérieur (racket, violences etc.). Le RRM peut ainsi donner lieu à la saisie des services sociaux voire du parquet pour protéger le mineur tout en l’accompagnant.
Ce mercredi  “comparaissait” devant le principal et Thierry Lizola le premier élève convoqué dans ce cadre-ci depuis le colloque organisé par le collège en avril.

Ce jeune de troisième, violent dans et en dehors du collège, risquait l’exclusion, mais aussi des poursuites s’il était arrêté lors de bagarres. Les parents ont “pris conscience” des enjeux, explique le principal à l’issue du rendez-vous, et ont signé un engagement écrit de suivi de la scolarité de leur fils. “C’est un dispositif approprié car il permet de sensibiliser les parents aux problématiques qui peuvent survenir à l’extérieur de l’établissement” complète Thierry Lizola qui estime que ” si on règle le problème intrascolaire, on règle aussi le problème extrascolaire”.
Cette prise en charge transversale avec investissement actif des parents est ce qui est demandé de longue date, tant au niveau du BPP que des associations de quartier. Parce que “l’Etat n’enfante pas” et que les parents sont aussi responsables de ce que fait un enfant quand il sort, ce dispositif permet de rappeler ce qui devrait être la base.

Y.D.

1 COMMENTAIRE

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139511
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139511
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139511
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139511
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139511
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139511
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...