Entre “pincement au coeur” et “fierté”, Thierry Lizola, du bureau prévention et partenariat du commissariat de Mamoudzou, voit partir six de ses jeunes en service civique. Recrutés depuis février pour mener des actions de prévention sur le terrain, ces jeunes ont rapidement su véhiculer une image de sérieux, de maturité et de professionnalisme. Deux vont dès les prochains jours quitter le commissariat pour intégrer le collège K2 où ils seront sous contrat pour le Vice Rectorat. Un troisième a été débauché par le secteur privé, et il officiera dans une structure commerciale.
Trois autres jeunes en service civique quitteront à leur tour la police en septembre pour aller dans le privé. “Il s’agit de prendre conscience que tout est possible”, analyse Thierry Lizola. S’adressant aux jeunes, il poursuit “On vient vous chercher et on a raison de le faire.” Pour lui, c’est “la preuve que le service civique est un tremplin, et une chance tant pour ces jeunes que pour la police nationale. On est satisfaits de cette reconnaissance.”
Si des jeunes s’en vont, d’autres sont amenés à venir renforcer ces “tee-shirt blancs” que l’on s’habitue à voir sur le bord des routes à Mamoudzou. “On est passés de 10 à 20 services civiques, se réjouit M. Lizola. C’est une réussite car le public réagit positivement. Ils sont très sollicités sur le terrain. Ils ont participé à l’opération sécurité vacances et transmettent des informations sur la manière dont les quartiers évoluent, ce qui nous permet d’adapter notre travail. A la rentrée, ils seront affectés sur l’ensemble du dispositif scolaire, élémentaire et secondaire, et dans les cars scolaires.”
Le recrutement d’une quarantaine d’adjoints de sécurité
10 postes sont donc à pourvoir. Pour candidater, il suffit de déposer une demande au commissariat, adressée au recrutement de service civique du BPP. Il faut avoir entre 18 et 24 ans, être en situation régulière sur le territoire, et n’avoir jamais eu affaire à la justice. Il faut en outre maîtriser le français et résider à Mamoudzou ou sa périphérie.
Dès jeudi, un nouveau visage fera d’ailleurs son apparition au BPP. Moussaïvah, 19 ans, vient d’avoir son bac et elle devient la 2e fille à rejoindre les services civiques du commissariat. “On m’a proposé le service civique alors je me suis lancée, sourit-elle. J’aimerais ensuite intégrer la police donc le suis contente d’être là”.
Un souhait qui pourrait devenir réalité pour un certain nombre de ces jeunes sélectionnés. Le commissariat ouvre en effet un recrutement pour une quarantaine d’adjoints de sécurités qui devraient être formés, à Mayotte, par le centre de recrutement et de formation de la police nationale.
Y.D.
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