Après sa prolongation de garde à vue ce mardi matin qui avait rassemblé ses soutiens devant la gendarmerie de Mamoudzou, Balahache Ousseni était présenté devant le procureur à 17h le soir même. Mais avant, une confrontation était organisée avec le gendarme qui l’accuse d’ « acte de rébellion » et d’avoir eu un comportement violent, « cela n’a rien donné, chacun campait sur sa position », nous expliquait l’avocat du syndicaliste, Me Andjilani.
A l’issue de son déferrement au parquet, une comparution immédiate a été décidée pour ce mercredi 3 octobre à 14h, toujours selon son avocat. Mais surtout, le procureur Camille Miansoni a demandé le placement en détention provisoire. Nous venons d’apprendre que le Juge des Libertés et de la Détention n’a pas retenu cette demande, c’est donc libre que Balahachi Ousseni comparaitra ce mercredi.
Violences volontaires
Le procureur de la République Camille Miansoni s’explique dans un communiqué. Les mesures prises à l’encontre de Balahachi Ousseni, qu’il ne citera pas, sont à replacer dans un contexte où « plusieurs agents de la force publique ont été victimes de violence grave dans l’exercice de leurs fonctions au cours des derniers mois à Mayotte », évoquant le coma de l’un d’eux avec un pronostic vital engagé.
Déterminé à ne pas « tolérer la moindre atteinte à l’intégrité physique de ceux qui sont chargés d’assurer la sécurité de tous », le procureur détaille les reproches à l’encontre de « la personne placée de garde à vue le 1er octobre à Sada » : « Violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique, outrages à personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion ».
Le procureur conclut que les faits reprochés « n’ont aucun lien avec les activités, ni les engagements de l’intéressé que les gendarmes qui procédaient au contrôle ignoraient totalement ».
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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