Le bonus de 20% du budget outre-mer est un glissement des recettes fiscales de l’abaissement de l’abattement fiscal et de la réforme du CICE et de la TVA. Pas d’effort supplémentaire donc de la part du gouvernement. La députée LREM Ramlati Ali voit malgré tout à travers ces vases communicants qui ponctionne les revenus supérieurs, une « volonté gouvernementale de coller davantage aux réalités de nos territoires ». Elle a toujours défendu cette mesure qu’elle estime sociale.
Elle cite comme exemple l’augmentation des financements de l’AFD, le soutien au monde économique avec la dotation de 110 millions d’euros du fonds exceptionnel d’investissement, une refonte du système économique avec la création des zones franches d’activité nouvelle génération, un soutien à LADOM augmenté de 2,7%, ou 127 militaires encadrant supplémentaires sur l’ensemble des SMA sur le quinquennat.
On sait maintenant que les allocations d’accessions à la propriété sont rétablies pour 2019.
Pour Mayotte, c’est essentiellement le Plan avenir qui booste les mesures que l’on connaît, la recentralisation à Paris de la prise en charge du revenu de solidarité active à hauteur de 22 millions d’euros, l’affectation de l’Etat de 51 millions d’euros à la compensation des pertes de recettes d’octroi de mer de la collectivité territoriale de Guyane et de Mayotte, une part des 90 millions d’euros octroyés pour les constructions scolaires à Saint Martin, Saint Barthélémy et Mayotte, et la mise en œuvre effective d’un programme spécifique «cadres d’avenir », destiné à favoriser la montée en compétence des jeunes cadres Mahorais et leur retour sur leur territoire.
Chaque territoire va être vigilant sur l’affectation des 170 millions d’euros récupérés sur la fiscalité, dans les « secteurs structurants », comme l’a annoncé la ministre. La députée mahoraise invite à « mettre l’accent sur l’emploi, la formation et les infrastructures sportives » à Mayotte. Idem, quelle part réservée à Mayotte sur l’enveloppe globale de 90 millions d’euros de construirons scolaires, en plus des 500 millions d’euros annoncés au Plan Mayotte sur le quinquennat, qui reste en deçà de l’absorption des inscriptions supplémentaires chaque année.
Revenant sur la mobilisation sociale, « ce n’était pas la première et ce ne sera pas non plus la dernière », Ramlati Ali évoque un « état de crise permanent ». Et au sein d’une « instabilité régionale », « la récente situation insurrectionnelle aux Comores, nous impacte directement (insurgés anjouanais réfugiés à Mayotte, immigration clandestine et ses conséquences socio-économiques), il est urgent de trouver une véritable solution diplomatique entre la France et les Comores ».
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