Son arrivée avait été synonyme de concurrence et de baisse des prix face à Air Austral. Mais Corsair explique devoir arrêter la desserte de Mayotte, “en conséquence de la suspension de ses droits de trafic entre l’île de la Réunion et Madagascar”. “Malgré sa volonté de se développer sur l’axe Réunion/Madagascar et suite à la demande d’effectuer deux vols par semaine, Corsair s’est vu signifier la suspension des droits de
trafic régionaux entre les deux îles le 25 mars 2018”.
Une suspension qui vient “fragiliser la structure du programme de la compagnie pour la desserte de Madagascar”, qui ne peut pas être maintenue assure-t-elle “dans des conditions économiques satisfaisantes sans la liaison régionale. “En conséquence, Corsair se voit contrainte d’arrêter la ligne Madagascar à partir du 9 février 2019”.
De nouveau la trop courte piste en cause
Une décision qui impacte directement Mayotte. En effet, les Boeing 747 de la compagnie, ne peuvent décoller depuis “la piste trop courte” de Pamandzi, aggravé par un plein d’un kérosène beaucoup plus cher ici qu’à Madagascar, l’escale qu’elle combinait pour relier Paris, et qui lui est donc fermée.
La compagnie confirme son ambition de “se développer sur l’île de la Réunion et renforce
sa présence sur ce marché en proposant jusqu’à 9 vols hebdomadaires entre l’île Bourbon et Paris-Orly. Mais ne peut donc plus desservir Dzaoudzi et Madagascar, “qui lui ont permis de s’établir comme un acteur significatif dans l’océan indien”.
Corsair “déplore la disparition de la situation de concurrence saine et loyale qui existait jusqu’à présent, permettant de garantir aux clients plus de flexibilité d’horaires et des tarifs très compétitifs.”
La piste courte de l’aéroport de Mayotte est encore une fois sous les projecteurs, privant l’île d’une concurrence salutaire et d’une réelle potentialité de destinations.
A.P-L.
jdm2021.alter6.com
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