A l’appui de notre interview de Frédéric Tronel, le directeur du Bureau de Recherches géologiques et Minières (BRGM), une note de Saïd Hachim intitulée, “Peut-être un volcan !”. Comme nous l’avons fait, il entre dans les détails de la dernière note de la préfecture, pour la relayer, jugeant qu’elle “n’a pas eu suffisamment d’échos alors qu’il avance des informations importantes pour comprendre le phénomène”.
“En substance, le communiqué reprend des observations de l’Institut Géographique National (IGN ) qui avance l’idée selon laquelle : Mayotte s’est déplacé “ d’environ 50 mm vers l’est et d’environ 25 mm vers le bas”. Comment est ce possible ? Qu’est ce qui se passe ?
Avant de savoir ce qui se passe, essayons de comprendre comment l’IGN a constaté ces
déplacements.
En fait, l’IGN dispose de stations mesures permanentes qui enregistrent en continu les informations envoyées par les satellites de différentes constellations ( GPS américain, le système russe GLONASS et le nouveau système Européen Galileo pour un certain nombre de stations). Ce système permet, grâce à une importante “constellation” de satellites, un positionnement précis de n’importe quel objet en tout point de la surface terrestre. Le positionnement pouvant être millimétrique.
A Mayotte, quatre stations assurent efficacement cette mission (Mtsangamouji, Kaweni,
Bandrélé et Dzaoudzi sur petite terre) (voir carte). Depuis le début de l’activité sismique au mois de mai dernier, les 4 stations de Mayotte connaissent des mouvements “anormaux” selon l’Institut Géographique National qui gère l’ensemble du réseau de GPS permanent (RGP).
En analysant les données, l’IGN constate que les 4 stations se sont déportés d’environ 50 mm vers l’est et d’environ 25 mm vers le bas. Etant donné que les 4 points sont éloignés et assez régulièrement répartis sur l’île, l’IGN est venu à la déduction que c’est tout l’archipel de Mayotte( grand terre, petite terre, îlots ) qui est affecté par ce basculement.
Pour avoir des explications sur ce phénomène, l’IGN a fait appel au département géologie de l’ENS (Ecole Normale Supérieure). Ces derniers ont avancé l’hypothèse d’une manifestation volcanique se déroulant dans la zone l’essaim sismique. Cette hypothèse que nous avions avancé dès le depuis de la crise sismique semble prendre son chemin.
A suivre…”
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