30.9 C
Dzaoudzi
jeudi 25 avril 2024
AccueilEconomieElèves violents, le gouvernement pense à sanctionner les parents

Elèves violents, le gouvernement pense à sanctionner les parents

Selon Le Parisien, le gouvernement remet sur la table l'idée récurrente de suspendre les allocations familiales aux parents d'élèves violents à l'école. Une idée déjà proposée en 2011 puis abandonnée.

Alors qu’à Mayotte, les autorités prônent le dialogue et multiplient les actions de sensibilisation auprès des parents, Paris semble passer à la vitesse supérieure. Selon le quotidien Le Parisien, le gouvernement “veut couper les allocations des parents des élèves violents”. Le retour au grand jour de cette idée, serpent de mer de la droite, fait suite à l’agression d’une enseignante par un élève armé d’un pistolet factice à Créteil.
Déjà avancée en 1959, en 2006 puis en 2011 dans la loi Ciotti sur l’absentéisme scolaire, l’idée de sanctionner financièrement avait été abandonnée en janvier 2013 lors de la mandature suivante. George Pau Langevin avait alors jugé cette loi «injuste et inefficace dans plus de 80% des cas». La majorité socialiste voyait dans cette mesure une “politique d’intimidation”.
Aujourd’hui il ne s’agit plus d’absentéisme, mais de violences. L’idée reste toutefois similaire : priver les familles d’une ressource nécessaire pour se nourrir, pour sanctionner les errements d’un jeune. Sur le fonds, l’idée pose déjà question.
Mais sur la forme aussi. Selon le Parisien, “les établissements scolaires feraient remonter les dossiers à l’inspection académique qui serait ensuite chargée de demander à la Caisse d’allocations familiales de cesser les versements.” Un proche du dossier explique au quotidien qu’il «  faut une montée en puissance avec plusieurs avertissements avant de les suspendre. La simple menace est efficace auprès de la majorité des adultes ».
Mais la fédération de parents d’élèves FCPE est déjà vent debout contre la mesure. “Cette idée, estime son co-président Rodrigo Arenas, ça revient à transformer des personnels de l’Education nationale en juges chargés de déterminer qui mérite ou non de toucher cet argent. Mais juge, c’est un métier et ils peuvent déjà déchoir des gens de l’autorité parentale donc de leurs allocations. Quand on affirme que chacun peut faire le métier de l’autre, ça devient le café du commerce.”

Jean-Michel Blanquer lors de sa visite à Mayotte en août dernier

Pour le ministre Blanquer, qui doit annoncer un plan violence en janvier, « ce n’est pas la même chose si vous avez une mère de famille seule avec quatre enfants et qui n’arrive pas à s’y prendre, là vous n’allez pas lui charger la barque, indiquait Jean-Michel Blanquer au micro d’Europe 1 en décembre. C’est autre chose si vous avez un clan familial qui encourage l’élève à faire n’importe quoi et qui prend la défense de l’élève contre les professeurs. »

Si l’idée venait à être appliquée à Mayotte, ce serait un coup de bambou pour les familles, et la mesure irait à contre-courant des actions déjà menées comme l’école des parents ou les multiples actions de formation et d’information sur la parentalité. Les annonces officielles permettront d’y voir plus clair sur la méthode et le champ d’application de cette réforme.

Y.D.

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...