La SMAE explique l’origine des problèmes d’approvisionnement d’eau par “une dégradation forte de la qualité de l’eau des rivières” à la suite des fortes pluies orageuses de ces derniers jours.
Lorsqu’il y a de fortes pluies, les sols sont lessivés entrainant dans les rivières de la terre et autres déchets, explique la société, “dans ce cas de figure il arrive que la qualité de l’eau des rivières soit tellement dégradée qu’elle dépasse la capacité de traitement des usines de production d’eau. Pour préserver la qualité de l’eau traitée, nous devons alors arrêter ou fortement réduire la débit de production jusqu’à ce que l’eau des rivières retrouve une qualité compatible avec celle que les usines peut traiter.”
La SMAE explique que ce n’est pas un phénomène nouveau, “cela se produit plusieurs fois dans l’année sans qu’il y ait systématiquement de perturbation de la distribution de l’eau. Même si la station concernée ne produit plus à sa capacité maximum, la distribution de l’eau peut être maintenue grâce à l’eau stockée dans les réservoirs.”. Mais cette fois, une concordance de facteurs aurait aggravé la situation.
Pas de sécurisation des réserves
“En début de semaine nous avons été confrontés à une situation inhabituelle car en 24h les 3 principales stations ont été touchés : Ourouveni, Bouyouni et Mamoudzou.
Pour l’Ourouveni, il y a eu des perturbations mais les réservoirs n’étaient pas vides nous avons pu reconstituer les niveaux de réservoir dès lundi soir.
Pour Bouyouni le réservoir principal de MajiHaut s’est vidé avant que la production n’ait pu être à son maximum. Dans ce cas de figure il faut plusieurs jours pour reconstituer des réserves et avoir une sécurité minimale.
Et quand le soucis s’est produit à l’usine de Mamoudzou, là aussi le réservoir s’est vidé et nous ne pouvions pas utiliser un secours possible par MajiHaut… celui-ci était vide.
Plus d’eau à MajiHaut, plus d’eau à Mamoudzou, Pamandzi sur Petite Terre s’est retrouvée en manque d’eau.
Nous sommes mobilisés pour progressivement rétablir la situation. Et nous diffusons régulièrement des points de situation”, conclut la SMAE.
Notons que l’année dernière, un problème de stockage dans les réservoirs avait également perturbé la distribution. Nous incitant à nous interroger sur un sous-investissement dans les capacités de stockage et de traitement.