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Mise en cause du procureur par un membre du CODIM : des investigations lancées par la justice

Le procureur de la République de Saint Denis de la Réunion a décidé de lancer des investigations suite à des propos tenus à l’encontre de Camille Miansoni sur les ondes de Kwezi ce vendredi matin.

Ce vendredi matin sur les ondes de Kwezi, un membre du Codim (Comité de Défense des Intérêts de Mayotte), Moutoin Sofiane, a mis en cause le procureur de la République de Mamoudzou. Intervenant dans la matinale de la radio privée, le militant a laissé entendre que Camille Miansoni participait à une filière d’immigration, facilitant l’arrivée d’Africains des Grands Lacs à Mayotte.

Selon l’extrait audio que le JDM a pu écouter M. Sofiane a déclaré, parlant de personnes supposées d’origine africaine et sans-papiers, que lors de leur interpellation mercredi par la gendarmerie, l’un d’entre eux aurait souhaité appeler « Camille ». « Un Camille haut placé tout le monde le connait […] Y’a un procureur qui s’appelle Camille », a soutenu le membre du Comité.

Suite à ces propos, le procureur général Denis Chausserrie-Laprée a déclaré par voie de communiqué qu’ « au-delà du caractère diffamatoire de tels propos, pour lesquels des investigations seront à [sa] demande initiées par le procureur de la République de Saint Denis de la Réunion, la mise en cause d’un magistrat du ministère public dans son action, sans aucun fondement, ne peut être laissée sans réaction. »

Joint par téléphone, l’animateur de la matinale, Kamar Boura,  confirme l’accusation portée par l’auditeur, mais se désolidarise totalement des propos tenus.

M. Chausserrie-Laprée rappelle que « le procureur de la République de Mamoudzou agit dans le domaine de la lutte contre l’immigration illégale à Mayotte, département particulièrement concerné par cette délinquance, dans le respect scrupuleux des dispositions légales. En s’appuyant sur les services de la police aux frontières et de la gendarmerie, il combat de façon déterminée les réseaux qui œuvrent à l’étranger comme sur le territoire de Mayotte .»

La diffamation envers les personnes exerçant des fonctions publiques est punie, au maximum, d’une amende de 45 000 euros, selon l’article 30 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

Axel Lebruman

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