La loi Blanquer mobilise contre elle. Les infirmiers de l’Education nationale se mobilisent ce mardi pour exiger la suppression des articles 2 ter, 16 bis et 16 ter du projet de loi “pour une école de la confiance” dite loi Blanquer.
Les professionnels de santé, à l’appel des deux syndicats majoritaires, dénoncent une « vision médico-centrée archaïque de la politique de Santé à l’Ecole ».
A Mayotte, les syndicats déplorent le traitement de la santé par la politique académique
« Alors que l’académie est en train de se structurer, le secteur santé est en grande souffrance. Pas de médecin scolaire, aucune candidature d’infirmier-e-s scolaire pour les postes offerts sur Mayotte (à titre de comparaison : 32 postulants pour 7 postes offerts en Polynésie), une forte demande de départ qui augure d’une extinction progressive de la santé scolaire.
Le choix de privilégier l’affectation des infirmier-e-s sur les secteurs du 1er degré, dans le but de pallier l’absence de réalisation de visites médicales, prive de fait les élèves d’un examen médical qu’ils sont en droit d’attendre en référence au Code de l’Éducation, dans son article, L 541-1.
Certains arbitrages se font au détriment des établissements du 2e degré et des besoins exprimés par les élèves. Les compétences spécifiques des infirmiers-e-s de l’éducation nationale (qui réalisent directement dans le lieu de vie des élèves le suivi, l’accueil, l’accompagnement, l’écoute, le suivi individualisé et l’orientation des élèves oeuvrant ainsi quotidiennement pour la réussite scolaire), sont trop souvent bafouées.
La sécurité des élèves est régulièrement remise en question, tant pour la qualité de l’accueil, que pour les solutions apportées à leurs demandes en matière de santé.
L’équipement sanitaire s’avère hétéroclite sur le territoire. Les réponses proposées aux besoins de chaque élève dépendront parfois de son secteur géographique d’affectation.
Les élèves, en sureffectif dans de nombreux établissements du second degré, sont accueillis dans des locaux dédiés à l’infirmerie trop souvent vétustes, voire inadaptés au regard des obligations légales d’aménagement.
En outre, ce sureffectif patent a un impact non négligeable sur la prise en charge de chacun en matière de soins et d’éducation à la santé.
Quant aux dispositifs prévus dans les établissements du premier degré, ils avoisinent le néant.
Encore plus à Mayotte, la santé des élèves est préoccupante. Tout comme nos autres collègues sur le plan national, les infirmiers et infirmières de l’académie ont décidé de se mobiliser le mardi 7 mai 2019 pour que la promotion de la santé à l’école ne soit pas sacrifiée. »
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