Cinq promesses, cinq axes prioritaires, et à l’heure du bilan, “je n’ai pas chômé” sourit la maire de Sada Anchya Bamana.
Ce vendredi, elle dressait dans sa commune le bilan des cinq dernières années, qui ont vu la concrétisation de plusieurs projets, la programmation de plusieurs autres, et la porte ouverte à ceux à venir. Ce bilan de mandature avait tout d’un lancement de campagne électorale. Et la forme était originale puisqu’à l’issue d’une conférence de presse, l’après-midi était consacrée à la population, sur la place Artisanat dans le centre ville.
La maire sortante (mais qui ne manque pas de projets pour un éventuel second mandat) rappelle les cinq axes sur lesquels elle s’était engagée.
En premier, le cadre de vie : lutte contre l’insalubrité et les déchets notamment. La commune précise avoir recruté, acheté un camion plateau pour soutenir le Sidevam dans le traitement des poubelles et acquis de nombreux bacs. Le lancement du tri sélectif et la vaste campagne de communication “Sada nettoye, et toi?” ont marqué le mandat. La maire travaille désormais avec l’Etat pour réduite l’importation de plastique. “Si on continue à importer massivement des ustensiles en plastique de Dubaï ou de Chine, le centre d’enfouissement de Dzoumonié ne tiendra pas 10 ans”, avertit-elle.
Ensuite, la modernisation des établissements publics. Dans l’ancienne mairie presque déserte, la maire invite à imaginer les nouveaux locaux qui la remplaceront dans quelques mois. Les travaux sont prévus pour 2020. Les rénovations d’écoles et d’équipements sportifs sont aussi au menus. Par exemple, un budget est à l’étude pour une piscine olympique, qui mette la municipalité en règle quant à l’apprentissage de la natation, mais qui serve aussi aux compétitions dans le cadre des jeux des Îles de 2027. La création du marché couvert se veut un outil au service de l’économie locale, mais aussi de l’agriculture et de la pêche. Une maison de la pêche est d’ailleurs en projet, et déjà financée. Une maison des services publics devrait suivre, pour apporter à Sada certains services, alors que “Mamoudzou et Kawéni, c’est saturé”. Enfin, 8 millions d’euros sont budgétés pour les routes à rénover.
L’action sociale vient en troisième. La mise en place des CCAS “qui jusque là n’étaient qu’un nom” a mené au recrutement de 10 agents, auxquels s’ajoutent pas moins de 30 contrats d’insertion. En 2017, la création d’une ressourcerie a impulsé une dynamique d’économie circulaire, sociale et solidaire dans la commune. “C’est un enjeu majeur” pour l’élue. Le lien avec le cadre de vie est flagrant.
En quatrième priorité, la sécurité. Dans la commune qui compte parmi les plus calmes du département, la police municipale a été dotée de 7 agents et 5 ASVP. Avec 11 000 habitants, il faudrait quatre policiers de plus. Le nouveau plan de circulation qui met tout le centre-ville en sens unique s’inscrit dans le cadre de ce volet lié à la sécurité routière. Mais aussi au cadre de vie, puisque le premier constat est que l’usage de la voiture se serait réduit en centre-ville.
Le dernier point, qui aurait pu être le premier, c’est l’assainissement des finances. “En 2014, on avait un déficit d’un million d’euros” souligne l’édile, qui revendique désormais un budget excédentaire de 800 000€. “Nous avons sorti la tête de l’eau, mais la situation reste sensible et fragile” admet-elle.
Une vidéo de communication a été mise au point et sera dès ce lundi disponible sur le site Internet de la mairie de Sada et sa page Facebook.
Y.D.
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