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vendredi 3 mai 2024
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Sécurité routière : quand la route mène au tribunal

Alors qu'une campagne de sécurité routière est diffusée sur les ondes de Mayotte, une journée était consacrée aux délits routiers au tribunal. Un hasard du calendrier qui a le mérite de rappeler les risques.

Les délits routiers tenaient bonne place ce mardi au rôle (la liste des affaires) du tribunal correctionnel à juge unique. Le tribunal avait à se pencher sur les cas de plusieurs automobilistes, de l’imprudent d’un jour au récidiviste, avec à chaque cas, des peines adaptées.

Le premier avait été arrêté pour un franchissement de ligne blanche le 30 avril à Passamaïnty, en début de soirée. Une infraction passible d’une amende et d’un retrait de points. Sauf qu’en contrôlant le véhicule et son chauffeur, les policiers relèvent une forte alcoolémie. L’éthylotest est formel : 0,72mg d’alcool par litre d’air expiré, près du triple du seuil toléré. Un délit donc. “C’est extrêmement meurtrier quand des personnes décident ainsi de s’affranchir des règles et des lois” prévient le procureur qui réclame 6 mois avec sursis. Mais un vice de forme conduira à la relaxe du conducteur, la juge déplorant une “procédure viciée”.

Dans la même veine, un autre automobiliste contrôlé avec 0,68mg d’alcool dans le sang écope de 1000€ d’amende et 6 mois de suspension de son permis de conduire.

La troisième affaire concerne un Malgache qui avait perdu tous ses points. De nouveau contrôlé en avril puis en juin, il apprenait la première fois que son permis n’était plus valide, et la seconde, présentait sans complexe un permis malgache. Relaxé pour la première fois, il écope pour l’infraction de juin de 60 jours-amende à 6€, soit 360€ d’amende à payer sous peine de finir deux mois en prison.

Deux blessés, la conductrice absente au procès

L’avocat Fatih Rahmani

L’affaire la plus grave est celle d’un accident corporel survenu le 8 mai 2018 à Mamoudzou. Une enseignante de 26 ans s’était alors engagée sur la route à Kawéni en sortant d’un chemin de terre, une impasse de laquelle elle n’avait pas la priorité. Mais la jeune conductrice, titulaire du permis depuis moins d’un an lors de l’accident, n’a pas vu arriver la moto sur sa gauche. Selon elle, sa visibilité était limitée par une poubelle. “Quand on n’a pas de visibilité, on s’arrête” plaide Fatih Rahmani pour la partie civile. Il représentait le motard et sa passagère, tous deux blessés dans l’accident. Le motard raconte qu’en voyant la voiture s’engager, il s’est déporté sur la voie de gauche pour l’éviter, mais que la voiture a poursuivi tout droit, coupant les deux voies de circulation avant de finir dans un fossé. La moto n’a donc pu éviter l’impact. Ejectées, les deux victimes récoltent 3 jours et 10 jours d’ITT. La juge n’aura pas d’autre explication sur la scène, l’enseignante ne s’étant pas rendue à son procès. Elle écope de 4 mois de prison avec sursis, 2000€ d’amende ferme et 3000€ de dommages et intérêts à titre de provision, la blessure du motard n’étant pas stabilisée. “La moindre des choses, c’est de se présenter quand on est convoqué au tribunal correctionnel” estime le procureur. S’y soustraire arrange rarement la peine.

Y.D.

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