Les propos de Gérard Mayer, président du conseil d’administration de l’entreprise EDEIS Aéroport de Mayotte, dans les colonnes du JDM avaient mis le feu aux poudres : « La convention qui nous lie au Service Départemental d’Incendie et de Secours se termine à la fin de l’année. Elle est très critiquée par la DGAC*, et, pour ce qui est des finances, par la Chambre régionale des comptes. Nous devons réfléchir à l’évolution de ce partenariat, car Mayotte est l’endroit de France où le coût par pompier est le plus élevé. »
La présidente du SDIS 976, Moinécha Soumaïla était monté au créneau, et avait obtenu un sursis du président d’EDEIS. La fin de la convention entre les deux parties prendrait fin non pas au 31 décembre 2019, mais au 30 juin 2020.
Le syndicat dans un communiqué, explique qu’il veut la pérennité du partenariat « jusqu’au 31 décembre 2020 ». Ils reprennent les raisons évoquées par Gérard Mayer : coût des sapeurs pompiers en comparaison des autres aéroports, facilité de gestion des sapeurs pompiers privés que ce soit sur le droit de grève ou en coût de recrutement.
En « mode dégradé » à partir du 16 novembre
Et ont donné leurs désidératas au directeur de cabinet du préfet. S’il doit y avoir départ des sapeurs pompiers de l’aéroport pour rejoindre le SDIS 976, ils demandent de le faire par étape, « 8 au 30 juin 2020, et 8 autre au 31 décembre 2020 ». Ils appellent aussi à compléter l’effectif des sapeurs-pompiers de l’aéroport de Mayotte en recrutant parmi les sapeurs pompiers volontaires du SDIS 976.
Quant à l’impact financier de la masse salariale des sapeurs pompiers actuels sur le prix du billet d’avion, ils demandent de regarder ailleurs, du côté du « monopole d’Air Austral », du prix du carburant, ou « de l’indexation de fonctionnaires travaillant au sein de l’aéroport ».
A défaut d’une réponse au courrier, le préavis de grève agité pour le 16 novembre, prendra corps, et « seules les interventions de secours aux personnes (SUAP) et incendie seront assurées », quant aux missions de Prévention du péril animalier (PPA), « elles seront assuré en mode dégradé ».
A partir du 1er décembre, seul le service minimum sera assuré à l’aéroport, « c’est-à-dire le niveau 5 de protection avec que 2 Sapeurs pompiers sans PPA. » Ils indiquent que le 1er janvier 2020, « l’ensemble des 16 sapeurs pompiers professionnels quittera définitivement leur poste à l’aéroport de Mayotte », et que le 2 janvier 2020, ils se présenteront au siège du SDIS 976 afin de connaître leurs affectations dans les services.
Lire le Compte rendu réunion 13-11-2019
Comments are closed.