“Cela va alléger les démarches pour les familles” se réjouit Ali Debré Combo, président de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
La convention signée ce mardi par l’association Mlezi Maore avec le rectorat et la MDPH met en place une “fiche de liaison” qui vise à “éviter à chaque fois de repasser par des commissions” salue Gilles Halbout, le recteur.
L’objectif pour la CSSM, représentée à la signature, c’est “d’éviter les lourdeurs d’un passage de dossier et de faciliter la revue des droits à une allocation ou à des soins”.
En clair, un gain de temps, mais pour qui et pour quoi faire ?
Dahalani M’HOUMADI est directeur de Mlezi, il explique l’enjeu du dispositif et de cette convention.
“On accueille des enfants, ados et jeunes adultes dont les troubles mettent en cause leurs possibilités de socialisation et de scolarisation. M’lezi est gestionnaire de l’ITEP ( Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique) auquel est accolé un Sessad (service d’éducation spéciale et de soins à domicile ). Ces deux structures accueillent des jeunes qui ont des troubles du comportement qui les empêchent d’aller vers une éducation classique. Jusqu’alors, on avait un accompagnement sur trois axe : l’internat avec 12 places, le Sessad avec 8 places et l’accueil de jour avec 12 places, soit 32 places en tout. Or, pour intégrer un de ces dispositifs, le jeune a besoin d’une notification de la MDPH”.
Une nécessité légale qui s’applique aussi si le jeune est déjà pris en charge dans une structure de l’association. Ainsi si un jeune en internat par exemple a finalement plutôt besoin d’un accueil de jour, “il faut repasser par la MDPH” indique le directeur de Mlezi. Une opération qui peut prendre de plusieurs jours à plusieurs mois.
Avec la nouvelle convention “l’idée est de sortir de ce cloisonnement. En clair la MDPH donne la main à Mlezi pour diriger le jeune vers le parcours le plus adapté à sa situation, cela va permettre aux professionnels de faire du sur-mesure”.
Des expérimentations en métropole ont été jugées concluantes et ont donc vocation à être déployées partout en France. “La tendance n’est plus de raisonner par établissement, mais de ce dont a besoin l’enfant” salue Dahalani M’Houmadi qui y voit “du bon sens”.
Reste que les places sont bien insuffisantes au regard des besoins, et qu’à leur majorité, nombre de jeunes sont livrés à eux-même. “Tout l’enjeu est de créer de nouveaux dispositifs” conclut le directeur de l’association.
Y.D.