Au rond point du commandant Passot, à la barge, les équipes de la police nationale se succèdent pour arrêter tout véhicule, deux, trois, quatre roues et plus si affinités pour les poids lourds, qui arrive du sud. « Vous avez l’attestation de déplacement dérogatoire s’il vous plait ? » Et contre toute attente, quasiment systématiquement une main sort de la portière pour exhiber le sésame demandé. L’équipe qui est arrivée depuis une heure n’a eu à verbaliser que 3 conducteurs.
« Ça se passe bien, même quand on a délivré les amendes de 135 euros, les gens ne râlent pas », explique Anrichidine Boinali, stagiaire à l’école de Police de Nîmes. Revenu dans son île pour mettre en pratique ce qu’il a appris en théorie, et qui ne s’attendait pas à tomber en pleine crise du Coronavirus : « On a beaucoup de travail, mais c’est super parce que je bénéficie de moyens que nous n’avons pas à l’école, comme cette tablette. »
Une tablette qui lui permet d’étendre les contrôles au permis de conduire, à l’assurance, et au contrôle technique : « Certains pensent qu’en passant avec l’attestation de déplacement ça leur évite un contrôle, mais nous vérifions tout. La tablette permet de retrouver notamment ceux qui ont oublié leur permis de conduire, et de vérifier ceux qui seraient éventuellement inscrits au fichier des personnes recherchées. »
S’ils effectuent les contrôles sans masque, ce n’est pas faute de les avoir, « ils sont stockés dans la voiture, mais ce n’est pas pratique. Nous gardons nos gants en revanche. »
Les automobilistes sanctionnés sont priés d’aller chercher l’attestation de déplacement dérogatoire au commissariat, « sans quoi ils prennent le risque de se refaire contrôler plus loin », et devront s’acquitter de l’amende auprès du trésor public.
Anne Perzo-Lafond
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