Nous avions retracé l’appel de deux parlementaires mahorais et de la maire de Chirongui au président de la République pour obtenir l’appui de l’armée. Lors de sa question au gouvernement sur le sujet, Thani Mohamed Soilihi avait obtenu une réponse du Premier ministre Edouard Philippe, « S’il fallait projeter des moyens supplémentaires nous le ferions dans la limite de nos capacités ».
Passé au stade 2 de l’épidémie comme Mayotte, La Réunion de son côté appelle au soutien de son système de santé après avoir dépassé la centaine de cas ce mercredi, avec 115 cas confirmés, dont 11 autochtones.
En réponse à la gestion de l’épidémie du Coronavirus, le président Emmanuel Macron s’exprimait mercredi soir depuis l’hôpital militaire de campagne à Mulhouse.
Tout en félicitant les soignants pour leur implication, il annonçait une majoration des heures supplémentaires et l’octroi d’une prime exceptionnelle. Avec un engagement sur l’après crise pour répondre aux désengagements de l’avant crise, « Nos soignants qui se battent aujourd’hui pour sauver des vies se sont hier battus souvent pour sauver l’hôpital, notre médecine », auront été entendus, puisque « à l’issue, un plan massif d’investissement pour l’hôpital », était annoncé.
« Nous sommes en guerre (…) avec un pic de l’épidémie devant nous », a répété Emmanuel Macron, justifiant la mobilisation de l’armée sur l’ensemble du pays dans une opération militaire baptisée « Résilience » de soutien à la population, notamment dans les outre-mer, où la situation est reconnue comme « extrêmement tendue » par le chef de l’Etat. Deux porte-hélicoptères y seront positionnés.
Le « Mistral » dans le sud de l’océan Indien, pour un appui « dans les domaines sanitaire, logistique et de protection ». Un second sera positionné début avril dans la zone Antilles-Guyane.
C’est « un début de réponse », pour le député LR Mansour Kamardine qui attend la livraison par fret aérien de masques, de gants, de lunettes de protection, de gel hydroalcoolique, de respirateurs, etc. Il appelle aussi à mettre en place ici le protocole expérimental d’utilisation de chloroquine.
Le ministre de la Santé s’est exprimé mercredi sur l’absence de généralisation de ce traitement à base de nivaquine, généralement prescrit sans problème contre le paludisme, et dont beaucoup soupçonnent un abandon face aux intérêts des laboratoires de recherche d’un vaccin. « Aucune publication scientifique en France ou dans le monde justifie aux yeux de la communauté scientifique dans son ensemble de prescrire ce médicament », a répondu le ministre alors que le traitement est délivré avec succès par son initiateur, le professeur Didier Raoult. La Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf) a proposé ce mercredi un essai clinique à base d’hydroxychloroquine sur des médecins volontaires, malades du coronavirus, pour en attendre des résultats probants “sous 10 jours”.
A.P-L.
Comments are closed.