C’est la fin du Ramadan. Si l’Aïd El-Fitr est une fête fériée, elle n’est cependant pas considérée comme la plus importante pour le droit du travail à Mayotte qui fixe l’Aïd El-Kebir comme fériée et chômée. Si l’Aïd El-Fitr est très célébrée, c’est aussi parce qu’elle clôt le mois de privations de repas et et de relations sexuelles entre le lever et le coucher du soleil. C’est l’occasion de redécorer sa maison du sol au plafond, et de sortir avec des vêtements tout neufs pour aller frapper aux portes des voisins ou de la famille pour partager gâteaux et sucreries.
Dans l’intensité de la fête on peut la comparer avec Noël chez les chrétiens. D’ailleurs, ce samedi, le village de Majicavo Dubaï bruissait d’une effervescence proche de celle des veilles de fête de la Nativité, et comparable à celles des années précédentes, bien que la foire de l’Aïd ait été interdite.
Bien que sur le plan national, les cérémonies religieuses soient de nouveau autorisées, à Mayotte la confinée, les portes des mosquées resteront fermées. La prière matinale de la Khutba se fera donc à domicile. Et les retrouvailles familiales cette année auront un arrière goût de restriction.
Le préfet de Mayotte donne d’ailleurs des consignes pour éviter que cette fête soit synonyme de diffusion du virus.
Jean-François Colombet en profite pour souhaiter à l’ensemble des mahoraises et des mahorais « une bonne fin de ramadan et une joyeuse Aïd El-Fitr », et salue leurs efforts en constatant « le port quasi-généralisé du masque alternatif : il faut continuer ! »
Il va falloir s’en tenir aux gestes barrières, rappelle le représentant de l’Etat : « Lavez-vous les mains autant de fois que possible, portez un masque dès que vous sortez, respectez la distanciation sociale, n’hésitez pas à faire un pas en arrière, et évitez les embrassades ou les poignées de mains. Ce renouveau, symbole fort de l’Aïd, vous pouvez le vivre ! Soyez festif tout en protégeant vos proches. »
Aïd Mbaraka en restant prudents !