Le préfet lui-même assistait à l’assemblée annuelle de l’Union Départementale des Associations Familiales ce samedi 5 septembre. Le contexte n’y est pas pour rien, puisque, comme l’introduisait son président Ali Nizary, cette AG se tient par temps de crises, la crise sanitaire, la crise de transport scolaire, la crise de l’eau, la crise sociale : délinquance, les mouvements sociaux, « mais également dans un profond changement du paysage politique et administratif, suite aux élections municipales et communautaire. »
Depuis sa création en novembre 2014, les services de médiation familiale et des tutelles, ont été mis en place, et des actions sont menées comme la Journée départementale des Familles, la médaille de la famille, « Lire et faire lire » etc.
Parmi les actions à mener, le président souhaite s’engager dans « un véritable travail avec les différentes autorités pour la convergence et l’alignement des droits sociaux à Mayotte, nécessaire pour faire face au coût de la vie des familles », et la mise en place de l’observatoire des familles afin de disposer des données fines et fiables sur l’ensemble des sujets de société. Notons les « enjeux familiaux énormes », « de l’enfance à la vieillesse en passant par la jeunesse, plusieurs chantiers sont déjà lancés au niveau local, régional et national. » Sont également prioritaires pour Ali Nizary, « la question de la lutte contre l’immigration et celle de la lutte contre la délinquance (surtout la délinquance juvénile) et l’insécurité », des préalables pour « mieux asseoir une véritable politique familiale d’une part et d’autre part pour un développement réussi du territoire ».
Pour accroitre le budget nécessaire à son développement, l’UDAF propose la signature de conventions pluriannuelles.
Egalement présente, Nafissata Mouhoudhoire, directrice adjointe à la jeunesse et aux sports (DJSCS), évoquait le partenariat avec l’UDAF sur le service des tutelles, mesure judiciaire destinée à protéger une personne majeure et son patrimoine si elle n’est plus en état de veiller sur ses propres intérêts. La directrice indiquait que, après l’expérimentation de Mlézi pour la gestion des mesures des tutelles, il fallait trouver « un 2ème opérateur suite à l’application de la loi sur le département. C’est pourquoi dès sa création, l’UDAF a été accompagnée et soutenue pour la création de service des tutelles (…) l’UDAF ne doit pas se limiter uniquement à sa mission de donner avis, elle doit également être une force de proposition et être imaginative. »
Le préfet Jean-François Colombet évoquait lui aussi ses attentes en appelant l’UDAF à jouer un rôle important dans la crise de l’eau et dans la crise sanitaire. En matière de violences et d’insécurité, pour le préfet, « ce n’est pas seulement l’affaire de l’État, mais c’est également celui des parents s’agissant de la délinquance juvénile ». Notamment dans la capacité de la famille mahoraise à transmettre des valeurs.
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