Son nom colle à la réalité du quartier: “Espoir et réussite de Doujani” (ERD) a été initié par Tony Mohamed, son président, pour relever ce quartier jadis en grande difficulté. Alors victime de cambriolages à répétition lorsqu’il s’était installé dans ce quartier sud de Mamoudzou en 2014, il a décidé, plutôt que de déménager, de le sortir des difficultés dans lesquelles il s’enfonçait, au point que la police ne voulait plus y entrer.
Depuis six branches couvrent l’ensemble des besoins du quartier en matière d’éducation : l’Insertion, l’Ecole des parents, le Soutien scolaire, l’Ecole du civisme déclinée de celle de Chamassi, les Chantiers d’insertion, et le Comité de prévention et de médiation qui recouvrait les premiers gilets jaunes de surveillance du quartier. La réussite est mise en avant notamment lors de cérémonies comme les Petits génies.
L’association ERD a pris de l’ampleur et travaille désormais avec la direction de la jeunesse et des sports. Et ce mercredi, c’est le sous-préfet Jérôme Millet, accompagné de la déléguée du préfet à la politique de la ville, du commissaire Halm directeur de la Sécurité publique à Mamoudzou et du Bureau de Partenariat et de Prévention de la Police Nationale, qui étaient à Doujani pour échanger avec le président sur les solutions mises en place afin de lutter contre les violences entre bandes de jeunes, avec les représentants religieux et les associations de Doujani et de Passamainty, le représentant du conseil cadial du conseil départemental et les services politique de la ville et le CLSPD de la commune de Mamoudzou.
Jérôme Millet saluait à cette occasion “la forte mobilisation de tous les acteurs et leur implication dans la pacification des relations entre habitants de Doujani et de Passamainty”. Des actions à court terme (rencontres régulières entre habitants des deux quartiers, rencontre avec les familles des victimes, etc.) ont été déjà mises en place entre les 2 villages et vont se poursuivre dans les jours à venir.
On peut parier que l’accompagnement de l’association sera accentuée, la préfecture parlant de “construire des réponses s’inscrivant dans la durée dans les domaines de l’éducation, la formation, l’emploi, les animations sportives et culturelles et la médiation sociale. Les autorités religieuses ont toute leur place pour engager des initiatives visant à apaiser les rivalités entre jeunes, le partenariat étant la clé pour ramener la concorde sociale.”
Comments are closed.