Déclenché par le syndicat FO transports et logistiques, le mouvement est appuyé par la CFDT, qui adresse un courrier de mécontentement au préfet, « toutes les mesures que vous nous proposez ne sont pas adaptées à la situation. Elles n’ont apporté aucune solution rassurante et pérenne. Nous attendons de votre part en tant que préfet et délégué du Gouvernement des actes adéquats à la situation actuelle que traverse le département de Mayotte (…) Les citoyens du 101ème département ne peuvent plus jouir de cette liberté, cette égalité, cette fraternité que les autres français d’ailleurs ».
Les revendications listées par FO s’adressent à l’ensemble des autorités, la mairie, les forces de l’ordre, et surtout la justice, évoquant notamment « le renforcement de contrôle et collaboration des Polices Municipales, des mesures juridiques sévères envers les auteurs et quel que soit son âge, son statut social ou son origine, l’aggravation des répressions des infractions, alourdissant notamment les peines en cas d’atteinte, physique ou d’outrage aux agents des entreprises de transport public, l’effectif des médiateurs/accompagnateurs dans les bus, la protection sociale des salariés victimes d’agression, etc.”
Alors que les incidents étaient concentrés sur les alentours de Dzoumogne, c’est l’ensemble des scolaires de l’île qui est paralysé par ce mouvement. La complexité de rassembler les acteurs pointés dans les revendication risque de rajouter du délai. Ali Siaka, secrétaire général de USDTL FO UNCP Mayotte, dit vouloir rester “positif dans les échanges”: “Nous n’avons pas obtenu mercredi des mesures à la hauteur de ce que nous demandions. Mais des choses ont avancé, et si une rencontre réunit tous les acteurs ce vendredi, conseil départemental, préfecture, rectorat, communes, direction de Matis, et que chacun prend ses responsabilités, nous pourront reprendre lundi”.
Quant au personnel du lycée de Dzoumogne, plusieurs évoquent un “contrecoup des évènements”, ils demandent une réunion du personnel lundi dans un lieu autre que le lycée (annexe Bandraboua ou mairie), “pour faire le point avec notre administration sur nos demandes. Au cours de cette journée, des personnels veulent pouvoir rencontrer les intervenants de la cellule de soutien psychologique et nous souhaitons tous discuter de pistes de travail pour organiser la reprise des cours.”
Leurs demandes portent toujours sur le recrutement de personnel de sécurité devant et dans le lycée, la réorganisation interne en cas de confinement sécuritaire et un travail avec la mairie et les associations.
Anne Perzo-Lafond
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