Le sénateur mahorais profitait de l’audition du directeur général de la police nationale au Sénat sur le projet de loi, pour l’interroger sur les phénomènes de violence devenus quotidiens à Mayotte.
La première question portait sur la fusion de la Police Nationale (PN) et de la PAF (Police aux Frontières) au sein d’une même structure, la DTPN (Direction Territoriale de la Police Nationale), expérimentée dans trois territoires, la Guyane, la Nouvelle Calédonie et Mayotte. « Vous avez indiqué que les premiers résultats sont encourageants, mais il faut certainement davantage de temps », indiquait Thani Mohamed Soilihi. Il revenait ensuite sur « la recrudescence sans précédent de la violence à Mayotte », et demandait une nouvelle fois l’implantation d’un commissariat à Koungou, « ville de plus de 30.000 habitants », en lieu et place de la brigade de gendarmerie. (La police est implantée sur les communes dépassant 10.000 habitants)
Il ne recevra pas de réponse sur cette question d’arbitrage entre commissariat et brigade, mais en revanche, Frédéric Veaux (Homonyme de l’ancien préfet de Mayotte, Frédéric Veau) informait qu’il avait créé le 2 novembre, le poste de chef de mission outre-mer, « pour accorder (aux outre-mer, ndlr) toute l’attention requise et parce que l’éloignement crée parfois un décalage ». Ce dernier est depuis ce mardi 1er décembre à Mayotte, « c’est sa première mission », précisait-il. Il rapporte avoir échangé « souvent en visio avec monsieur Cavier », le DTPN à Mayotte. L’homme fort de la police nationale revenait ainsi sur l’origine des violences, « des mineurs isolés livrés à eux-mêmes, des confrontations entre bandes ».
Le contrôle des frontières et les interpellations et reconduites d’étrangers en situation irrégulière, sont également au programme du Chef de la mission outre-mer à Mayotte.
Quant à la fusion PN-PAF, un bilan sera fait, pour ensuite « se poser la question d’étendre les DTPN aux autres outre-mer. »
A.P-L.
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