A la veille de Noël, la plateforme revendicative des élus de Mayotte à l’intention du ministre des outre-mer n’était pas passée inaperçu. Les quatre parlementaires de Mayotte, le président de l’association des maires et celui du Département, y demandaient « le rattrapage social, économique et infrastructurel du territoire ». Peu de commentaires avaient suivi cette missive commune.
Le conseiller départemental d’opposition Chihaboudine Ben Youssouf a pris sa plume pour commenter et abonder, dans un courrier adressé le 28 décembre au président du Département. Notamment, sur le plan sécuritaire.
Alors que les élus demandent la « dotation en moyens nécessaires » pour lutter contre l’immigration clandestine et « assurer la tranquillité publique », le conseiller de Mamoudzou 2 fait appel au « vivre ensemble », en mettant le doigt sur une des schizophrénie de l’Etat : « Comment concevoir que des jeunes qui sont nés à Mayotte, que nous avons formés depuis l’école élémentaire jusqu’au Bac et même jusqu’au BTS, ne peuvent pas participer à l’activité économique de l’île, qu’ils n’ont jamais quittée depuis leur naissance, malgré leur volonté de s’insérer à cause des rigidités administratives. Ils sont dans la rue sans aucune perspective. Je vous laisse deviner la déstructuration sociale que cela génère, ainsi que les effets sur l’aggravation prévisible du climat d’insécurité ».
En dehors de ce passage, Chihaboudine prêche pour sa paroisse en demandant que le village de Mtsapéré soit mieux doté en emplois aidés, en PMI et en lycée.
Enfin, il réclame un élargissement du tracé du contournement de Mamoudzou à Ironi-Tsararano, et non depuis Tsoundzou.
A.P-L.
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