Après le test oral ou écrit, le test nasal fait son entrée à l’école. Mais le faire passer ne s’improvise pas. Raison pour laquelle des sessions de formations au dépistage du coronavirus sont prodiguées depuis ce lundi aux infirmiers scolaires de l’académie. Ce jour, elles étaient une quinzaine à recevoir les instructions d’une infirmière encadrante envoyée par l’Agence régionale de santé. Et à l’heure de la mise en pratique, la leçon semble bien apprise. « Voilà, secoue bien le flacon », ou encore « là tu peux casser le bâtonnet » vienne parfaire un geste qui devra bientôt automatique. Car la cinquantaine de personnel bénéficiaire de la formation aura fort à faire : ce sont eux, sur la base du volontariat – dans un premier temps – qui sillonneront le territoire pour procéder aux tests antigéniques dans les établissements scolaires. Que ce soit à destination des élèves ou de des enseignants.
« L’idée est d’avoir le maximum d’autonomie dans le dépistage », explique le recteur après s’être lui-même fait testé. Ceci à travers deux volets : les opérations locales et ciblées qui doivent permettre d’isoler des cas contacts ou suspects et des campagnes plus massives où un centre de dépistage pourra être monté lorsque des clusters sont identifiés. Si dans le premier cas, le rectorat ou les chefs d’établissements pourront être à l’initiative, c’est bien l’Agence régionale de santé qui supervisera les plus grosses opérations. « Les premières discussions que j’ai eues avec Dominique Voynet nous laissent à penser que nous commencerons par le Cufr et nous le ferons aussi dans tous les endroits de l’île où l’on pense qu’il y a une circulation intense du virus », étaye Gilles Halbout. Saluant la mobilisation du personnel.
Abnégation et détermination
Lequel se dit prêt, à l’image de Maddy qui « attend les directives » après sa demie-journée de formation. Ou de révision, plutôt, la jeune femme officiant comme infirmière dans un service Covid métropolitain il y a encore quelques mois. Elle retrouve ainsi des protocoles qu’elle connait, mais plonge dans une toute autre réalité. « On n’a pas beaucoup de moyens, c’est assez compliqué… Il y a énormément d’élèves et beaucoup d’entre eux ont très peu accès aux soins. De fait, on devient leur référent santé et même social », explique-t-elle, bien décidée à se rendre en cette période difficile « d’autant plus disponible, d’autant plus à l’écoute et le plus opérationnelle possible». Par cœur.
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