25.9 C
Dzaoudzi
vendredi 23 août 2024
AccueilEconomieUn « cœur de ville » bat entre Mamoudzou et la CADEMA

Un « cœur de ville » bat entre Mamoudzou et la CADEMA

Un centre-ville où déambuler et où il fait bon vivre, c’est le rêve fait par les élus de Mamoudzou depuis deux ans. Ce jeudi était abondée la Convention Action Cœur de Ville, un fond national qui doit relooker 222 villes en France.

« Quand les habitants de Mayotte se rendent à Mamoudzou, ils doivent sentir qu’ils sont dans une capitale, à travers les infrastructures mais aussi les services rendus. Ils doivent être contents d’être là ». Dhinouraine M’colo Mainty, 1er adjoint au maire, tient la rampe de l’ambition pour un programme « Action cœur de ville » initié en 2018. « L’équipe précédente avait déjà commencer à le reconfigurer. Le sous-préfet Jérôme Millet explique l’évolution à attendre : « Nous passons du temps des études à la phase concrète des travaux. Ce qui devrait jouer le rôle d’accélérateur de la consommation du plan de relance. » Avec une condition, que le territoire s’approprie les projets, « l’Etat doit être moins prescripteur qu’accompagnateur. »

A l’image de Rochefort, Bayonne, Basse-Terre ou Grasse, Mamoudzou est avec Pamandzi et Dembéni, l’une des 222 collectivités bénéficiaires du plan national Action cœur de ville. Il répond à une double ambition : améliorer les conditions de vie des habitants des villes moyennes et conforter le rôle de moteur de ces villes dans le développement du territoire.

Le bâtiment rénové de l’ancien tribunal abritera le “tiers-lieu”

Mamoudzou vise plusieurs axes pour revoir à la hausse la qualité de vie des habitants : valoriser les espaces publics, notamment avec le transport en commun en site propre, et de promenade, celle du bord de mer est très attendue, une offre commerciale et culturelle attractive, etc.

Marion Sybillin, Chef de projet cœur de ville pour Mamoudzou, nous en dit un peu plus. « En 2021, doit voir le jour un tiers lieu qui accueillera les habitants pour diffuser des informations sur l’amélioration de l’habitat, les modes d’auto-construction, avec à l’intérieur, un espace de coworking ». Il intègrera les murs de l’ancien tribunal, l’un des deux bâtiments jumeaux rue du Bar Fly. « Nous attendons l’aval de la préfecture pour lancer les travaux. » Nous avions déjà évoqué le blocage sur le foncier, avec l’attente d’un transfert de l’Etat vers la CADEMA.

Les chemins de traverse

Viendra ensuite la rénovation des chemins piétonniers, « dont les nombreux escaliers empruntés par les écoliers pour couper à travers les artères. » Celui de la rue Boboka était prévu au planning de 2020, « mais un mur de soutènement s’est affaissé, retardant sa mise en œuvre. Une étude du sol doit être menée. » Une rénovation du cheminement piéton qui doit permettre de se déplacer avec plus d’efficacité à pied, « et d’éviter de prendre sa voiture. Un itinéraire découverte du patrimoine de la commune chef-lieu est également au programme, ainsi que l’amélioration du look des petits commerces, etc.

Signature de la convention tripartite

Pour mener à bien ce programme de réaménagement qui s’étale sur la durée, 5 milliards d’euros sont mobilisés sur 5 ans pour l’ensemble des 222 collectivités sélectionnées. La Banque des territoires, Action logement et l’Agence nationale de l’habitat, sont les partenaires de ce programme pour faciliter et soutenir le travail des collectivités locales.

La Convention Action Cœur de ville était signée ce jeudi entre l’Etat, la commune de Mamoudzou et la communauté d’agglomération CADEMA. Car le dispositif juridique est obligatoirement porté par un EPCI (Etablissement Public de coopération Intercommunal). Justement, de coopération, il n’y en a plus trop ces temps-ci entre la commune et la CADEMA. Impossible de ne pas s’interroger sur le devenir de ces actions s’il y avait divorce, Mamoudzou ayant décidé de claquer la porte, Pamandzi ayant fait de même en Petite Terre. Cette signature est la preuve que rien n’est irréversible, et pour Marion Sybillin, « il faut souligner la volonté des élus de ne pas bloquer le projet. » Selon nos information, un mariage de type polygame serait à l’étude.

La population ne demande pas mieux, avec à la clef des réalisations d’embellissement de son quotidien.

Anne Perzo-Lafond

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...