29.9 C
Dzaoudzi
mardi 3 décembre 2024
AccueilorangeRampes d’eau, bons alimentaires, le soutien se met en place pour prévenir...

Rampes d’eau, bons alimentaires, le soutien se met en place pour prévenir « les effets dévastateurs » du confinement

Afin de ne pas « ajouter une crise humanitaire à une crise sanitaire », selon la formule désormais consacrée, la préfecture et l’Agence régionale de santé se mobilisent, notamment à travers le secteur associatif. L’accès à l’eau devrait être facilité avec l’ouverture des rampes d’eau et la distribution de bons alimentaires se met en place.

Après l’instauration d’un confinement généralisé, l’heure est à une mobilisation tout aussi générale.   Car il ne faudrait pas, à travers cette nouvelle mesure « faire face, en plus de la crise sanitaire, à une crise humanitaire, alimentaire », fait valoir Jérôme Millet. Alors, « nous mettons donc en place ce que nous avions déjà fait lors du précédent confinement et avec succès je crois, à savoir le soutien alimentaire à travers la distribution de bons », indique le sous-préfet.

Concrètement, « une grosse douzaine » d’associations sont appelées à jouer les opérateurs de terrain. Réparties selon leurs implantations sur le territoire, elles doivent « dès à présent prendre les listes des personnes déjà identifiés comme bénéficiaires de l’aide menée lors du précédent confinement, aller à la rencontre de ces personnes et procéder à des maraudes pour identifier les autres familles qui sont dans le besoin ou qui viendraient à s’y trouver », liste le secrétaire général adjoint de la préfecture, précisant que la démarche était déjà enclenchée dans les trois premières communes confinées.

« Si l’on ne fait rien, les gens vont avoir faim »

Une manière de procéder identique à celle déjà à l’oeuvre l’année passée avec huit associations mais qui se veut « enrichie avec de nouveaux acteurs ». Et ce avec une enveloppe conséquente : sur la base des « 230 000 personnes servies l’année dernière pour un montant de 7,4 millions d’euros », « nous avons calculé qu’il nous fallait 500 000 euros par mois », détaille Jérôme Millet.

Seul véritable changement par rapport à la précédente opération, l’absence de distributions alimentaires qui avaient donné lieu à controverse sur le respect des gestes barrières. « On a tiré des enseignements du passé », assure le sous-préfet, rappelant que l’opération ne vient pas remplacer l’aide alimentaire de droit commun dont bénéficient certains foyers en

Pas de distribution de colis alimentaires pour ce confinement, du moins pas sous l’égide de l’État.

temps normal.

« Si l’on ne fait rien, les gens vont avoir faim », rappelle de son côté Dominique Voynet, partenaire financier de l’opération à travers l’ARS. « Nous sommes absolument conscients de la gravité des conséquences sociales et des effets dévastateurs que peut entraîner le confinement et c’est la raison pour laquelle nous avions décidé de l’éviter dans un premier temps », poursuit-elle. Mais aujourd’hui, « nous sommes submergés. On ne peut plus se permettre d’attendre de voir si telle ou telle mesure locale porte ses fruits. Le virus est partout. »

Réouverture des rampes d’eau

Urgence aussi, à ne pas laisser les effets de privation liés au confinement s’enraciner dans les quartiers. Et si la situation, comme l’indiquent les associations à la préfecture, n’est pas encore critique, il faut aller vite avant que la faim ne s’installe avec la mise à l’arrêt de l’économie informelle.

Et la soif ? « J’ai demandé au préfet l’ouverture des rampes d’eau. C’est essentiel à la fois pour que les gens puissent avoir accès à la ressource mais aussi pour renforcer les mesures d’hygiène. On ouvre les rampes, qui avaient été fermées du fait de la crise de l’eau », explique la directrice de l’ARS. Qui, sentant venir le vent des commentaires, prévient : « je le redis, ce ne sont pas les Mahorais qui paient ou qui seraient lésés, c’est toute la communauté nationale qui finance cela ». 

G.M.

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...