31.9 C
Dzaoudzi
mardi 3 décembre 2024
AccueilEducationAprès l'école ouverte, la rentrée sous "vigilance totale"

Après l’école ouverte, la rentrée sous “vigilance totale”

Avec la pandémie, on n'est plus à un paradoxe près. C'est surtout vrai pour ces élèves qui sont allés à l'école pendant leur temps de vacances. Ce lundi, c'est surtout un une vigilance maximale qui marquera la rentrée des classes après 5 semaines de confinement.

Ils sont de K2, école Boboka, Roussette ou encore Pimousse. Dans cette salle de classe de l’école annexe de Mamoudzou, les élèves sont venus tous les jours pour certains, un sur deux pour d’autres. « C’est toujours mieux qu’à la maison ? » leur demande le recteur Gilles Halbout. Tous acquiescent.

« On travaille, on a la récréation, on mange, mais ici on travaille moins avec plus de récré et avec les maîtres c’est plus convivial » salue Ysé qui en plus a rencontré une amie de son école des Roussette, Nesrine. « J’ai beaucoup aimé » la rejoint cette dernière. « On peut rester l’après midi pendant que les parents travaillent, on travaille pas trop, on peut jouer, il ne faut pas parler trop fort et respecter les gestes barrière. »

Les gestes barrière, ça sera le grand défi de ce lundi, avec des contrôles renforcés.

Disntanciation physique, gestes barrière, un avant-goût de rentrée pour ces élèves qui ont choisi les vacances à l’école

« Il y a 171 services civiques dans le second degré et le préfet en a déployé pas loin de 300 dans le premier degré. Ils vont tourner et être devant les écoles pour les accueils. Selon les politiques des mairies ils pourront être dans les sécoles pour surveiller le respect des gestes barrière lors des récréations notamment, et alerter les mairies en cas de manquements. Il faut qu’on soit vraiment en vigilance totale. Dans deux semaines je pense qu’on va alléger un certain nombre de mesures. En contre partie, il risque d’y avoir un relâchement après la mobilisation de la rentrée. C’est là que les services civiques seront en alerte pour dire attention, là ça redescend. »

Ils pourront « aussi répondre à un certain nombre de questions » notamment sur le sort des cas contacts. Ainsi si un élève est malade, la classe entière sera susceptible d’être confinée durant une semaine. Un professeur malade sera lui confiné de même que sa classe. « De toutes façons on aurait des problèmes pour le remplacer » justifie le recteur qui ne « peut pas se permettre des classes surchargées » en dispatchant les élèves dans d’autres classes.

Masque de rigueur

A ces mesures s’ajoutent des campagnes de dépistage massif comme à Pamandzi qui expérimentait la mesure vendredi. « Ces campagnes sont déployées suivant trois critères, soit on voit que dans un établissement il y a un grand nombre de cas, ou un grand nombre d’absents, soit parce que dans une commune ou un village l’ARS constate une augmentation du nombre de cas. Ces trois critères nous amèneront à déclencher le dépistage massif. A Pamandzi, c’est expérimental mais ça sera ensuite dans toutes les communes ».

De son côté, le syndicat CGT Educ’Action exprime sa « prudence ».

« Les données scientifiques démontrant le rôle des écoles dans la diffusion du virus ne manquent pas, les connaissances scientifiques ne laissent aucun doute sur le fait que les enfants sont, autant que les adultes, un vecteur de transmission de l’épidémie de Covid-19 » souligne le syndicat d’enseignants dans un communiqué. « Le confinement, avec la fermeture des écoles et des établissements scolaires, a ralenti la propagation de ces virus, ce qui nous permet aujourd’hui de préparer avec prudence la rentrée du 15 mars ». « Par exemple, la question du remplacement des collègues malades est un sujet de préoccupation pour nous » s’inquiète la CGT Educ’action qui conteste les déclarations du rectorat.

« La communication visant à nous faire croire à une rentrée « sereine en tout sécurité » avec les médiateurs sanitaires ne nous rassure pas. L’ensemble des 171 services civiques du rectorat renforçaient déjà, sans être formés, les vies scolaires en sous-effectifs (surveillance de permanences, de zones, remplacement d’assistants d’éducation…) ». Rappelant les problèmes de « sureffectifs » dans les écoles, le syndicat évoque un risque d’élèves « pénalisés » voire « maltraités ». Rien de moins.

Plus globalement, le responsable syndical Bruno Dezile « demande au rectorat de prendre ses responsabilités pour protéger l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, les élèves et l’ensemble de la communauté éducative ».

Y.D.

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...