L’évolution du CUFR en Institut National Universitaire (INU) a été annoncée par Frédérique Vidal ce jeudi 18 novembre 2021, « ce sera une université indépendante par rapport aux 5 partenaires de métropole que le CUFR avait jusqu’à présent, mais que l’Etat va accompagner dans sa montée en puissance, aussi bien sur les recrutements que sur les projets immobiliers. Car il va falloir proposer davantage de formations avant de pouvoir être autonome sur la gestion de la masse salariale », a reprécisé la ministre, évoquant les défis démographiques qui implique sa montée en puissance. La signature du contrat d’établissement 2020-2025 a donné le top départ de cette mue qui devrait débuter « le 1er janvier 2024 ». « C’est une étape intermédiaire avant l’accès à l’université de plein exercice ».
En terme d’investissement, le plus attendu est celui de l’extension des bâtiments, pour pousser les murs et accueillir davantage d’étudiants. « Les travaux sont financés par le contrat de convergence qui engage l’Etat et les collectivités, pour accroitre la surface du CUFR de 1.000 m2, nous la doublons, à hauteur de 6,7 millions d’euros. »
La rénovation énergétique des bâtiments existants fait appel au plan de relance à hauteur de 2,7 millions d’euros, « et mon ministère a rajouté 250.000 euros pour boucler le budget », glisse Frédérique Vidal. Il s’agit de couvrir les toits de 580m2 de panneaux solaires, d’isoler le bâtiment principal à partir de « matériaux biosourcés », et de rafraichir les locaux existants.
5 axes à financer
Mayotte choisie comme démonstrateur d’outil numérique dans l’enseignement à distance, à la suite de l’Appel à manifestation d’intérêt lancé par le premier ministre, va lui permettre de bénéficier de 2 millions d’euros pour ce projet.
Enfin, la ministre rappelle le financement de 250.000 euros au sein du CUFR de deux projets de recherche, « l’un sur l’étude du lagon et de la biodiversité, et l’autre sur l’agroalimentaire ».
Parallèlement, le budget dédié au CUFR a augmenté de 1,5 million d’euros, « sur la masse salariale, car il y a besoin de recruter », pour atteindre 3,3 millions d’euros actuellement en fonctionnement, « et nous sommes sur une perspective dynamique notamment grâce au Contrat pluriannuel signé avec la direction du CUFR ». Il comprend 5 axes stratégiques : l’offre de formation, la stratégie immobilière, la politique de recherche, les dispositifs améliorant la vie étudiante, avec notamment la mise en place d’une antenne du CROUS en 2023 et le pilotage stratégique pour une évolution institutionnelle du CUFR en Institut National Universitaire, un Etablissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP).
Le « dynamisme » du budget du CUFR ne sera pas un vain mot, puisque son directeur Aurélien Siri évoquait les investissements indispensables à mener, « 22 millions d’euros sur l’achat du terrain et des bâtiments pour 2025, et 7 millions d’euros pour 2030 pour accueillir 3.700 élèves contre 1.800 aujourd’hui ».
Anne Perzo-Lafond
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