L’ambition de cette rencontre sur la COI s’est réduite comme peau de chagrin au fur et à mesure des impératifs incontrôlables de ses protagonistes. Le Département de Mayotte a néanmoins fait savoir sa ferme intention de ne plus jouer les figurants dans sa région.
Cela devait être une réunion de grande envergure autour de la Commission de l’océan Indien (COI), avec la présence notamment du ministre des Outre-mer. L’actualité antillaise en a décidé autrement, mais plusieurs ambassadeurs avaient malgré tout fait le déplacement. Devaient être également présents, le président du Département Ben Issa Ousseni et le sénateur Thani Mohamed Soilihi, mais là, c’est l’avion d’Air Austral qui a changé leurs plans, puisque les deux élus se sont retrouvés à La Réunion après que le UU276 ait effectué un demi-tour nocturne ce dimanche.
Les ambassadeurs des Seychelles et des Comores étaient accueillis par le 1er vice-président du conseil départemental Salime Mdere ce lundi, qui leur a transmis les grandes lignes de la vision du nouvel exécutif sur la participation de Mayotte dans sa région : « Le rôle de Mayotte, nous le voulons à la fois offensif et constructif. Offensif d’abord parce que le Département souhaite être présent sur le terrain, à travers des réseaux existants ou à créer, à travers des représentations du Conseil Départemental de Mayotte, et des postes de volontaires internationaux. »
L’objectif est de créer « ses propres relais pour les acteurs économiques, culturels, sportifs ». Ce qu’avait initié le président Soibahadine en installant des représentants à Madagascar, avec un projet au Mozambique, en Tanzanie et à Maurice. Le Covid a freiné cette mise en place, mais c’est une manière concrète d’être au cœur des décisions.
Le document d’orientation du Département « Cadre Stratégique de Coopération et de l’Action Internationale du Département de Mayotte », porte deux grands axes : celui du déploiement de représentants dans les pays voisins donc, et celui d’une meilleure intégration dans les instances de gouvernance régionales : « Nous souhaitons que nos ambassades nous accompagnent pour la promotion de nos programmes auprès des pays partenaires. Il nous semble en effet utile d’envisager l’articulation de l’ensemble des instruments financiers qui interviennent dans la zone notamment le FED, afin d’optimiser et rendre nos actions plus lisibles ».
Des rencontres sont envisagées pour échanger autour « de nos futurs accords de partenariat ».
A.P-L.
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