L’année scolaire 2021/2022 s’achève et les groupements NARENDRE M’BELI et TAMA YA LEO NA MESSO, titulaires de 4 lots du marché de transports scolaires, en tirent un bilan négatif.
En terme d’insécurité et de caillassage des bus tout d’abord. Ils en rapportent 225 pour 185 jours travaillés. On sait que les phénomènes de délinquance de bandes induisent plusieurs caillassages sur une même période, et ce sont 148 bus vandalisés supplémentaires par rapport à la précédente année scolaire. 145 plaintes ont été déposées. Surtout, ils dénoncent 44 atteintes aux personnes : des conducteurs menacés de mort et des élèves blessés. “Leurs conséquences sont multiples (impacts humains, matériels et financiers) et rongent petit à petit la capacité de nos entreprises à assumer leur mission de service public essentielle au développement de Mayotte”.
C’est aussi l’année de l’explosion des prix du carburant et des matières premières, le gazole passant de 1,27 euro à 1,77 euro, “augmentation de + 40 % entre juillet 2021 et juillet 2022 aide de l’Etat comprise” et le coût du fret et des matières premières s’envolent, “+16 000 euros pour un véhicule de capacité moyenne”.
Le groupement dénonce l’absence d’indemnisation suite à l’interruption des services en février 2021 du fait de la crise sanitaire.
Il s’interrogent sur l’avenir de la profession de transporteur scolaire dans des conditions sécuritaires et économiques dégradées. “Cette année restera pour nous transporteurs une année noire qui laissera des traces. Notre profession meurt doucement mais sûrement et dans l’indifférence totale !”
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