« Il s’agissait de constituer un grand réseau de comités regroupant ceux de Majicavo Koropa, Majicavo Lamir et Koungou car la question de la sécurité dans la commune est globale ». Ayouba Chebaly, chargé de mission politique de la ville à la mairie de Koungou est revenu sur la création jeudi dernier du comité de sécurité qui vise à « stopper les phénomènes de violences qui gangrènent notre société ». « Plusieurs cris d’alerte sont venus de la population au regard des événements de ces derniers temps. On a décidé de faire une rencontre officielle pour éviter les dérives », explique-t-il.
Une structure pour chapeauter les comités existants
Le même constat est partagé par Djamil Abdalleh, chargé de mission insertion à la mairie de Koungou : « il s’agit de mutualiser les efforts des comités existants. Ce sont des parents de ces comités de vigilance qui se sont réunis pour trouver des solutions ». Les événements qui se sont déroulés dans la nuit du dimanche 24 juillet au lundi 25 juillet semblent avoir été la goutte d’eau ayant fait déborder le vase de la patience. La rencontre qui s’est déroulée à l’école Koropa 1 a réuni certes les membres du comité de vigilance mais aussi des techniciens, des citoyens, des marchands ainsi que les membres du comité des jeunes, et du comité des sages.
« Pour la sécurité, il faut une réaction collective », affirme Ayouba Chebaly avant de poursuivre, « s’il y a un problème dans un quartier, les personnes pourront contacter le chef du comité pour qu’ils puissent avoir des informations pour aider la police ». En effet, si le comité de sécurité entend faire de la prévention et des maraudes pour dégager les axes routiers de tout obstacle, les membres seront des alliés pour les forces de l’ordre afin de recueillir des témoignages ou des photos en cas d’échauffourées.
Des moyens d’actions limités
« Les critiques c’est bien, mais il fallait s’y mettre » reconnaît Ayouba Chebaly. Toutefois, le chargé de mission politique de la ville reste lucide quant à l’aspiration de certaines personnes qui souhaitent mener des vendettas : « il faut éviter les dérives et la prise de parole permet de faire retomber la pression. Il faut faire comprendre que les personnes ne sont pas seules ». Il n’hésite d’ailleurs pas à appuyer ses propos en rappelant l’essentiel, « le seul cadre d’actions envisageable est celui de la loi ».
A ce titre Olivier Billy, directeur de la police municipale de Koungou, le reconnaît : « comme tous ces types de structures, les moyens sont plutôt limités en termes d’actions sachant que la médiation est déjà en place sur la commune de Koungou ». Au niveau de la police municipale, le directeur n’a pas manqué de rappeler que « monsieur le maire la développe considérablement pour la faire changer de dimension ».
Pierre Mouysset
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