Il est 17h pile lorsqu’une délégation ministérielle plutôt discrète arrive par le beau baobab pour passer le pas sur la plage de Moya. Jean-François Carenco, pour la première fois à Mayotte en sa qualité de Ministre délégué aux Outre-Mer, écoute ses interlocuteurs de l’OFB (Office Français de la Biodiversité) et de la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).
Et ce avant de venir à la rencontre des deux associations environnementales les plus importantes en ce qui concerne la préservation des tortues marines ; une partie des enjeux environnementaux de l’île.
La visite de courtoisie
Très décontracté, le ministre vient saluer promptement un à un les représentants des associations. Le dialogue s’ouvre sur une présentation du futur centre de soins de protection de l’une des espèces les plus protégées au monde, que découvrait le ministre. Ali Mounir et Orane Bouchet de Oulanga Na Nyamba ont pu détailler en termes concrets la place de la tortue dans l’environnement de Mayotte, le travail de surveillance nocturne contre le braconnage, et donc le projet du centre de soins, qui permettra d’améliorer la protection du reptile marin dans le département.
De leur côté, les associations semblent frustrées et surtout inquiètes de l’impact que pourrait avoir l’alerte envoyée au ministre. Michel Charpentier, président historique des Naturalistes, tentait alors de fait part à son tour de la place des tortues dans notre environnement maritime de Mayotte.
Le ministre synthétisait en fonction des investissements réalisés : « Ils ont des moyens. Donc il faut préserver ça avec des moyens de surveillances. Et puis à côté, des moyens d’éducation. » En rajoutant : « Il faut que tous les habitants soient tellement fiers, pour que ça soit eux qui défendent. Il ne devrait plus y avoir un policier, plus un seul agent de service, que la population qui défende. » Il va donc falloir encore beaucoup travailler sur la compréhension du fléau qu’est, entre autres, le braconnage à Mayotte.
La Rédaction
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