Le trafic aurait perduré au moins depuis le début de l’année selon les premiers éléments de l’enquête et c’est suite à l’interception par les douanes d’un colis au début du mois de septembre, que les enquêteurs ont remonté la piste de Faïdine M.
Selon nos confrères du Quotidien de La Réunion, le jeune-homme aurait envoyé au moins deux colis depuis la région lyonnaise où il réside, à ses complices installés à Saint-Pierre. À peine majeurs, ces derniers étaient chargés de réceptionner et revendre les comprimés tout près de la gare routière à Saint-Pierre. Interpellés la semaine dernière les deux complices avaient désigné le lyonnais comme étant l’organisateur du trafic.
Les enquêteurs ont eu vent de la venue de Faïdine M. et ont profité de son séjour à La Réunion pour l’interpeller. « se sachant recherché, il faisait preuve de méfiance et changeait régulièrement de téléphone », souligne le journal. Placé en détention provisoire en « raison du risque important de fuite » a commenté la substitut du procureur, le Mahorais a été mis en examen pour transport, possession et acquisition de marchandise dangereuse pour la santé publique sans document justificatif régulier.
Le 5 septembre dernier, ce sont au moins 700 cachets d’ecstasy qui sont interceptés par les douaniers, « ce qui représente une certaine somme d’argent lorsque l’on sait qu’un seul de ces comprimés se revend entre 20 et 30 euro » rapporte le Quotidien. Un trafic juteux pour Faïdine qui en tirait son unique source de revenu.
Si pour le Parquet l’implication du jeune-homme ne fait pas grand doute, son avocat, Me Normane Omarjee plaide pour la relaxe de son client : « Il n’y a pas de trafic, puisqu’il n’y a pas de cerveau ».
Du haut de ses 24 ans, Faïdine M. possède déjà un casier judiciaire puisqu’il a été condamné à plusieurs reprises pour des faits d’atteinte aux biens. Il a de plus été condamné à 15 mois de prison avec sursis pour des faits similaires.
En attendant les conclusions de l’enquête, le jeune-homme a été placé au Centre de Détention de Saint-Pierre, tandis que ces complices, dont il semble qu’ils n’ont tiré aucun profit de la revente de la drogue, ont été relâchés en attendant le jugement.
M.C.
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