Le secrétaire général de la CFDT Mayotte, Balahachi Ousseni, est en garde à vue depuis hier vers 8h30, et a été transféré de la brigade de Sada à celle de Mamoudzou, affirment ses soutiens.
« Balahachi en garde à vue, c’est la population mahoraise qui est à genoux, il soutient son territoire, c’est à nous de le soutenir », en référence à son combat en faveur du blocage du service des étrangers de la préfecture. Les hommes et femmes qui stationnent sur la chaussée devant la brigade, sans en bloquer la circulation, sont de tous les combats, notamment de la mobilisation sociale de mars, « c’est un mépris des autorités pour un leader syndical ».
C’est la garde à vue qui ne passe pas, et sa prolongation qu’ils apprennent alors qu’ils ont déjà brandi leurs drapeaux : « Nous ne mettons pas en cause le travail de la gendarmerie, et s’il a commis un délit, il faut appliquer la loi, mais l’acte qu’on lui reproche ne justifie pas une garde à vue et encore moins de l’avoir malmené devant son fils ! », estime la délégué CGT Ma.
Sa garde à vue serait justifiée par son mutisme sur certaines questions, ce que son avocat Me Andjilani, réfute, « il s’explique depuis hier », nous informe-t-il, et sa prolongation rendue nécessaire par des investigations, notamment auprès des témoins de la scène. Le mot de « bavure » est de nouveau lâché par le syndicaliste CFDT Saïd Hachim, et les liens maritaux entre la substitut du procureur qui suit l’affaire et le responsable de l’antenne du GIGN, mis en avant comme une “circonstance aggravante”.
L’agacement monte d’un cran à chaque passage de voiture de gendarmerie, mais dans une ambiance qui restait à la fois ferme et bon enfant à 11h.
Pendant ce temps, des négociations avaient lieu pour ouvrir le conseil départemental entre son président et les auteurs du blocage.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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