L’événement, entièrement gratuit, se tiendra au 5/5 à Mamoudzou, le dimanche 11 novembre de 17H à 21H. La soirée s’articule autour de projections de deux documentaires : « Mareco, le récif corallien entre nos mains », court métrage de 15 minutes réalisé par Bernard Surugue (IRD-WIOMSA, 2015).
Synopsis : La mallette pédagogique « Mareco, le récif corallien entre nos mains » a été développée par une équipe de l’IRD dans le cadre d’un programme de recherche visant la dissémination des résultats de la recherche, menées sur le récif corallien. La mallette regroupe trois jeux, véritables supports pédagogiques d’activités de sensibilisation. Outre l’ambition d’informer et de sensibiliser les jeunes aux enjeux de la protection du récif corallien et de leur apporter des connaissances indispensables pour comprendre cet écosystème si particulier, Mareco est le support d’un programme de recherche conduit à l’échelle de l’océan Indien. Il a pour objectif d’analyser la perception qu’ont les enfants du milieu marin. Le film nous emmène à la découverte du programme conduit dans les écoles de Mayotte.
« Chasing Coral, climat en péril la preuve par l’image », long métrage de 93 minutes réalisé par Jeff Orlowski (Exposure Labs, 2017). Synopsis : Alors que les récifs de corail disparaissent peu à peu dans le monde, un groupe de scientifiques et de photographes se lancent dans une aventure pour nous faire découvrir les mystères sous-marins.
En parallèle de ces projections, plusieurs interventions sont prévues qui permettront
d’amorcer un échange avec le public :
• Pierre BOUVAIS, Chargé de mission « milieu marin » à la DEAL Mayotte, présentera l’Initiative Française sur les Récifs Coralliens (IFRECOR) et l’Année Internationale pour les Récifs Coralliens (International Year of the Reef, IYOR).
• Pascale CHABANET, Directrice de recherche et représentante de l’Institut Recherche et Développement à La Réunion et à Mayotte, interviendra sur Skype pour parler des impacts des perturbations des récifs coralliens et de l’importance des recherches interdisciplinaires pour étudier un écosystème aussi complexe. Pour ce faire, elle présentera un programme scientifique à l’interface entre recherche et sensibilisation des enfants. À la base de ce projet, une mallette pédagogique co-construite entre scientifiques, artistes et
professeurs des écoles.
• Jeanne WAGNER, Chargée de mission « écosystèmes marins » au Parc Naturel Marin de Mayotte, fera le point sur l’état de santé du récif mahorais, son évolution au cours des dernières années et sur les méthodes de suivi. Elle donnera également quelques exemples de mesures de prévention des impacts mises en place au niveau local.
• Daniel BUDET, Gérant du Nyamba Club et membre de l’association « Service de Plongée Scientifique », témoignera de ses douze années d’expérience de plongeur à Mayotte et présentera les objectifs de l’association SPS.
L’Année Internationale pour les Récifs Coralliens
L’initiative Internationale pour les Récifs coralliens (ICRI) a déclaré 2018 troisième édition de l’Année Internationale pour les Récifs Coralliens (IYOR 2018). L’objectif de cette célébration internationale est double : premièrement, sensibiliser le grand public sur la valeur des écosystèmes coralliens et leurs écosystèmes associés (mangroves
et herbiers), et les menaces qui pèsent sur eux. Ensuite, faciliter les échanges entre porteurs d’enjeux pour favoriser l’émergence de stratégies efficaces de conservation de ces écosystèmes exceptionnels.
À cette fin, tout au long de l’année, de nombreuses actions de sensibilisation répondant à cet objectif seront rassemblées sous le label IYOR 2018. Pour plus d’infos, visitez le site web de l’IYOR 2018.
Les récifs coralliens français
La France dispose de la deuxième plus vaste Zone Economique Exclusive du monde avec plus de 11 millions de km². Ses Outre-mer représentent plus de 90% de l’espace maritime national et abritent près de 10 % des récifs et 20% des atolls du monde. La biodiversité de ces écosystèmes est unique ; 1km2 de récifs coralliens équivaut à la concentration en biodiversité de l’ensemble des côtes littorales de France métropolitaine.
La France détient ainsi une responsabilité locale, nationale et mondiale en matière de conservation et de gestion durable de ses récifs, mangroves et herbiers. Mayotte, quant à elle, possède un lagon d’exception. Selon les données du Parc Naturel Marin du département, la surface de ce lagon est de 1100 km², soit quatre fois celle des terres émergées de Mayotte. Il est ceinturé d’une barrière récifale de 195 km de long sur 210 km de côtes et présente également une seconde barrière interne, phénomène géologique très rare. Les récifs, formés par plus de 250 espèces de coraux, façonnent les paysages sous-marins mahorais qui fournissent des habitats favorables à plus de 2300 espèces marines : 760 espèces de poissons, 25 espèces de mammifères marins (soit ¼ de la diversité mondiale) ainsi que cinq espèces de tortues marines, dont deux (verte et imbriquée) qui se reproduisent dans nos eaux.
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