A l’occasion de la journée mondiale du sida de ce samedi 1er décembre, l’AECUM organise une campagne de prévention et de sensibilisation présenté par Said Mouhamadi, chargé de mission pour la prévention à l’AECUM et Assani Natacha , chargé de l’animation et vie étudiante à l’AECUM.
A travers deux concours, ce sont des campagnes de communication sur internet par les jeunes sur l’utilisation du préservatif et la prévention aux addictions.
Pour Said Mouhamadi, l’idée de cette campagne est « de proposer aux jeunes et à la population de Mayotte de devenir acteurs de prévention de leur santé ». Il estime qu’il est difficile de toucher les ainés à travers l’Ecole des parents qui peuvent mal appréhender le sujet de sida : « Une maman qui découvre que sa fille ou son fils a un préservatif en sa possession peut lui faire toute une scène ». Mais en revanche l’Education Nationale se mobilise pour l’accès à l’information, mène des actions de prévention et de sensibilisation.
Prévenir et communiquer
Le principe du concours « Selfise ton préservatif » est le suivant : Chaque candidat devra se prendre en selfie avec un préservatif sous emballage, puis proposer une phrase de prévention à la santé sexuelle et/ou à l’utilisation du préservatif sur la photo, Transmettre par courrier électronique une copie de sa réalisation à l’AECUM, et enfin, Poster sa réalisation sur son mur Facebook personnel et indiquer en légende l’hashtag #Selfise_ton_préservatif
Quant au concours « Préviens ton proche », Chaque candidat devra réaliser une vidéo de 30 à 60 secondes dans laquelle il envoie un message à un proche qui souffre d’une addiction, le candidat ne devra pas citer le nom du proche au cours de la vidéo et devra transmettre par courrier électronique une copie de sa réalisation à l’AECUM. Après validation par l’AECUM, le candidat postera sa réalisation sur son mur Facebook et/ou Instagram personnel et indiquer en légende l’hashtag #préviens_ton_proche.
Ces concours ont pour objectif de faire comprendre à la population les risques des maladies sexuellement transmissibles et faire comprendre l’existence réelle de ces maladies dans le territoire.
La sexualité, un sujet sérieux
Anne Barbail, Conseillère médical à l’agence de santé océan indien et délégation de l’ile de Mayotte, profite de cette campagne pour préciser la mise en place des traitements rapides dans le territoire : « Plus on traite tôt plus la qualité de vie est bonne, et la personne peut diminuer le risque de contamination »
Elle rappelle que malgré que le sida soit une épidémie mondiale, il faut faire en sorte de la limiter à Mayotte, en utilisant le préservatif surtout quand on ne connait pas son partenaire. Et faire un dépistage au moins une fois dans l’année.
« L’utilisation du préservatif est importante parce que non seulement on se protège contre les maladies sexuellement transmissible, mais aussi c’est un moyen efficace pour éviter de tomber enceinte si on ne le souhaite pas ».
En outre, la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire représenté par Marina Bergot, chargé de mission Santé, territoire et cohésion sociale, intervient aussi pour informer la population. Ceci dans le cadre de l’action « Made in ESS » menée conjointement avec l’ARS, notamment auprés de l’AECUM.
Elle rappelle que l’accès à la question de sexualité doit être un sujet sérieux et compris par la population de Mayotte. Elle incite cependant les jeunes à être audacieux et aller voir les professionnels de santé et faire des dépistages.
Pour finir, les différents intervenants de cette campagne tiennent à faire en sorte que les jeunes deviennent de plus en plus responsables de leurs vies en étant acteurs de leur santé. Et rappellent que le préservatif est la meilleure défense contre le SIDA ainsi que contre les autres maladies sexuellement transmissible.
« L’ignorance ne résout rien donc osez en parler et faites passer le message ».
Abdou Moudjitaba
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