Ce 1er Club des écrivains réunit « toutes les personnes intéressées par le livre et la lecture » et a vocation « à soutenir l’ensemble des initiatives portées par toutes personnes ou toute structure en matière de lecture et d’écriture ».
Dénommé plus exactement « Club des Ecrivains et des amis du livre » (CEAL), il a notamment comme signature Soulaimana Noussoura qui le préside. Auteur de « Mobilisation pour Mayotte », il s’était jeté dans le bain de l’écriture après sa carrière de syndicaliste leader de la CFE CGC, en transmettant un témoin à sa petite fille, destinataire du récit. Evoquant le contexte de ses premières années d’école, il y tire notamment la conclusion que si Mayotte a changé d’époque, « on n’a pas fait la jonction. On est passé très vite d’une vie à une autre et beaucoup ne l’ont pas compris ». Une explication des déséquilibres sociaux. Il a gardé la même trame d’un témoignage d’amour livré à ses petits enfants pour toucher la jeunesse de Mayotte, dans son dernier ouvrage au titre puéril dont lui seul a le secret, « Ben Assad chéri mignon, l’amour est plus fort que tout ».
Le Club des Ecrivains s’organise peu à peu autour de plusieurs actions. Le Marathon du livre qui regroupe les auteurs qui ont publié au moins un livre au cours des 12 derniers mois. L’événement pourrait se dérouler entre juin et septembre 2019.
La participation au salon du livre à La Réunion en 2019. En plus du salon du livre, la délégation participerait à une tournée dans des établissements scolaires de La Réunion et dans des lieux du livre du département pour promouvoir la littérature mahoraise.
Le livre encore à conquérir à Mayotte
Idem pour le Salon du livre 2019 de Paris. Une délégation d’auteurs mahorais se rendra à cet événement. « Des démarches sont en cours pour l’organisation de ce déplacement qui sera un événement pour la littérature locale ».
La participation au salon du livre 2019 du Québec à l’invitation du PDG du salon international du livre du Québec, c’est le petit « plus » Noussoura ! Il s’y est rendu l’année dernière et y voit « une possibilité d’internationalisation de la littérature mahoraise ». Un peu avant-gardiste comme propos, mais il juge nécessaire « l’ouverture au monde » de leurs travaux.
Des initiatives seront menées pour amener les jeunes à l’écriture, et c’est u challenge sur un territoire où il est peu mis en avant. En témoigne la naissance récente de bibliothèques garnies. « Des partenariats seront recherchés auprès de l’Education nationale, des collectivités locales et des autres partenaires intéressés par le livre et la lecture ».
La date la plus proche, c’est ce jeudi 14 février, puisqu’est organisé un Madjilisse littéraire à Sada. Le principe de Madjlisse littéraire consiste à réunir le public autour d’une ou plusieurs œuvres d’auteurs locaux. Lecture sera faite de toute ou partie de ses œuvres dans une ambiance détendue et ponctuée par des pauses dansantes et un service de café et de thé. De 20h30 à 22h30 au restaurant Bomba snack à l’entrée nord-est de Sada avec à l’affiche le 3ème ouvrage de l’écrivain Soula Saïd Souffou, « Mila: le chemin de la dernière goyave », le 2ème Ouvrage de Soulaimana Noussoura, « Ben Assad chéri mignon, l’amour est plus fort que tout », et le 1er livre de Andinani Saidali, « C’est qui mon voisin ».
Plusieurs écrivains comme Nassuf Djaïlani, ou Nassur Attoumani ont déjà fait éclore la littérature Mahoraise qui cherche encore malgré tout un style bien à elle. Ce genre d’initiative ne peut qu’encourager la naissance de talents.
A.P-L.
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